Cet événement, organisé samedi en coordination avec le Conseil Local des Ouléma de Berrechid, a rassemblé des érudits, des théologiens, des étudiants et des chercheurs en langue arabe, marocains et étrangers. Il coïncide avec la commémoration de l'anniversaire de la présentation du manifeste de l'indépendance et la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe.
Les participants à cette conférence ont mis en lumière le génie de figures marocaines de la langue arabe, soulignant leurs réalisations et percées, et leur rôle essentiel dans la préservation de cette langue. Ils ont également évoqué les contributions des savants africains sous le règne de la dynastie alaouite, ainsi que l'impact des initiatives Royales en faveur de la langue arabe.
Dans son mot d'ouverture, le directeur de l'Académie "Noubough" pour le patrimoine, les cultures, les arts et les œuvres sociales de Berrechid, El Mehdi El Brichi, a mis en avant l'engagement constant de l'Académie à organiser cette rencontre, soulignant l'importance cruciale de préserver la langue arabe, en raison de "son rôle fondamental dans la préservation de l'identité marocaine unique et de sa fonction essentielle dans la compréhension et la méditation des significations du Saint Coran".
Et de poursuivre que l'organisation de cette rencontre revêt une forte charge symbolique. Elle incarne "la signification profonde de cette date (11 janvier), associée à un souvenir précieux pour le Maroc, pays de science, de savoir et d'enseignement, et terre du Coran, indissociable de la langue arabe, tant par la parole que par le sens".
De son côté, le président du Conseil local des Ouléma de Berrechid, Abdelmoughit Bassir, a souligné l'importance d'organiser cette conférence, qui célèbre la Journée mondiale de la langue arabe tout en commémorant l'anniversaire de la présentation du manifeste de l'indépendance, mettant en lumière la portée symbolique des deux événements, qui rappellent aux jeunes et aux générations actuelles les sacrifices des ancêtres.
Pour lui, rappeler aux jeunes leur devoir envers la langue arabe constitue une responsabilité qui incombe aux scientifiques, aux enseignants, aux conseillers marocains, notant que le Maroc, par son engagement précoce, son excellence et son attention constante à la langue arabe, offre un modèle à suivre, en faisant de cette langue un acquis dont le pays peut légitimement être fier.
Pour sa part, le directeur de la Bibliothèque Hassania de Rabat, Ahmed Chaouki Binebine, a rappelé le rôle fondamental des érudits au début de l'ère islamique, qui entreprenaient des voyages pour collecter des dictionnaires, des lettres et des études, dans le but de promouvoir cette langue.
Lors de la conférence, des œuvres en langue arabe créées par les pionniers de l'Académie "Noubough" ont été présentées. Des prix ont été par ailleurs attribués aux lauréats des concours de création littéraire en l'honneur du Commandeur des Croyants, et des distinctions ont été remises aux acteurs ayant contribué à la promotion de la langue arabe dans la province de Berrechid.