Lors de cet atelier, initié sous le thème "La sécurisation de l’approvisionnement en eau dans le contexte du stress hydrique, les défis actuels et les perspectives", ils ont mis l’accent sur l'importance majeure des projets lancés dans le domaine d'approvisionnement en eau, notamment les projets d'interconnexion des bassins et de gestion intégrée des ressources hydriques, à même de remédier à la problématique du déficit en eau potable et d'irrigation dans certaines régions.
Les intervenants ont, en outre, mis en avant les divers projets réalisés par les régions et les départements ministériels concernés, avec pour objectif de mobiliser les ressources en eau nécessaires et faire face aux défis liés à l'évaporation des eaux des barrages et à la protection contre les dangers d’inondations.
Dans ce cadre, le président du Conseil de la région Fès-Meknès, Abdelouahad El Ansari, a souligné l’impératif de traiter la question du stress hydrique dans les différentes régions du Royaume en tant que "phénomène structurel", ainsi que de renforcer la solidarité entre celles disposant de ressources en eau abondantes et celles qui en manquent.
Il a pointé du doigt les différentes contraintes et défis liés à la surexploitation des eaux souterraines, à la pollution des vallées causée par les activités industrielles et à l'adoption de certaines cultures hydrovores.
S'agissant des programmes et mécanismes adoptés pour la gestion de l'eau au niveau de la région Fès-Meknès, M. El Ansari a fait savoir qu'ils portent notamment sur l’accélération de la construction des barrages et des lacs collinaires et la réalisation de puits et de forages pour assurer l'approvisionnement en eau potable des zones enclavées.
Pour sa part, le président du conseil de la région de Béni Mellal-Khénifra, Adil Barakat, a estimé que le changement climatique a considérablement affecté les ressources en eau de la région, notant que la station de dessalement d'eau de Jorf Lasfar, fournira non seulement de l'eau pour les activités industrielles de l'OCP, mais aussi de l'eau potable pour les villes de toute cette région.
Parmi les principaux projets liés à la gestion de l'eau dans la région, figure le projet de l'OCP pour le traitement des eaux usées, l'irrigation des espaces verts et la préservation des ressources en eau, a ajouté M. Barakat, insistant sur l'importance de l'interconnexion des bassins hydrauliques pour promouvoir les activités agricoles et garantir l’approvisionnement de la population en eau potable.
De son côté, le directeur général de l'ingénierie hydraulique au ministère de l’Équipement et de l'Eau, Abdelaziz Zerouali, a fait remarquer que la politique menée en matière de gestion d'eau a permis de réaliser plusieurs acquis, grâce à d'importantes infrastructures hydrauliques, notamment les barrages, les ouvrages de dérivation des eaux, les puits et forages pour l'exploitation des eaux souterraines, les stations de dessalement de l'eau de mer et les stations d'épuration des eaux usées.
La nouvelle stratégie de l'eau du ministère, a-t-il précisé, repose sur six piliers liés à la gestion et au développement de l'offre, à la gestion de la demande en eau et à sa valorisation, à la protection des ressources hydriques et à la préservation de la nature, à la réduction de l'impact des risques liés au changement climatique, à la modernisation de l'administration et à la qualification des ressources humaines.
Pour sa part, Zineb Akhanchouf, chargée de mission au sein de l'Agence Française de Développement au Maroc, a jeté la lumière sur le rôle de l'AFD qui appuie, finance et accompagne la dynamique de développement durable dans plus de 150 pays.
Elle a rappelé que l'AFD, qui représente un partenaire "historique" du Royaume, accompagne le Maroc notamment dans l’implémentation de son Nouveau modèle de développement, dans son volet relatif à l'assainissement de l'eau.
Dans la continuité de cette dynamique, a-t-elle dit, l'AFD réaffirme son soutien à l'opérationnalisation des actions prioritaires liées aux ressources en eau et son engagement à contribuer au financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'eau.
Placée sous le thème "La régionalisation avancée, entre les défis d’aujourd’hui et de demain", cette rencontre de deux jours est organisée par le ministère de l’Intérieur en partenariat avec l’Association des régions du Maroc.
Elle constitue un moment important dans la mise en œuvre, conformément aux Hautes Orientations Royales, du chantier de régionalisation avancée en tant que réforme institutionnelle structurelle et choix stratégique pour la consolidation du processus de développement territorial.