Lors d'un échange avec le critique de cinéma français Gérard Lefort dans le cadre du programme "Conversations" de cette 21e édition du Festival, Burton est revenu sur son enfance, ses premières influences et ses débuts dans l'animation, faisant part de sa fascination pour les films d’horreur et les monstres.
La légende américaine a, par ailleurs, évoqué sa collaboration avec plusieurs stars de renom, notamment Johnny Depp dans le film "Edward aux mains d'argent" (1990), affirmant apprécier travailler avec des acteurs qui repoussent les limites du jeu de rôle traditionnel, en transformant radicalement leur apparence.
Il a souligné que le choix de son casting repose toujours sur les besoins spécifiques de chaque projet. Toutefois, il maintient un partenariat constant avec le compositeur Danny Elfman, en qui il a une confiance inébranlable.
Les œuvres emblématiques de Burton mettent souvent en scène un affrontement entre des personnages représentant le bien et le mal, tout en veillant à donner une voix aux personnages maléfiques. "Je n’aime pas réduire le mal à une simple apparence, car, derrière, il y a souvent une histoire, une injustice", a-t-il confié.
Pour ce qui est du cinéma réaliste, le natif de Burbank (Californie) ne semble pas envisager de s’engager dans ce registre. "Chacun a ses goûts et ses choix", a-t-il déclaré.
Interrogé sur les conseils qu'il pourrait donner aux cinéastes de demain, Burton a mis l'accent sur l'importance de la passion, qui, selon lui, consiste à créer des films sans se préoccuper de leur succès ou échec.
Par ailleurs, le réalisateur américain s’est remémoré avec émotion sa première visite au Maroc, il y a vingt ans, affirmant puiser dans l’architecture et la nature fascinante du Royaume une inspiration inépuisable.
Il s’est également dit touché par l’engagement du Maroc en faveur des jeunes talents et du cinéma.