Intervenant à l'occasion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, M. Farhane a relevé qu'au cours de cette réunion, organisée conjointement par le Maroc et l'Agence la semaine dernière, 31 États membres africains ont participé et adopté un document décrivant une feuille de route claire visant à renforcer l'approche collaborative, les mesures de coordination et les interactions synergiques entre les laboratoires ZODIAC africains.A
Ainsi, les laboratoires nationaux africains de ZODIAC (ZNL) ont convenu d'adopter plusieurs objectifs, parmi lesquels, le renforcement de la coopération entre les ZNL, la formation aux techniques de détection et de caractérisation et la sensibilisation des autorités nationales à l'importance des activités menées par les ZNL, a précisé le diplomate.
Ils se sont également mis d'accord pour continuer à renforcer et à étendre les capacités techniques des ZNL, notamment en introduisant les produits des activités de R&D dans le programme de surveillance, ainsi qu'à renforcer la collaboration entre les parties prenantes et les partenaires de la région.
De plus, a poursuivi M. Farhane, les ZNL ont convenu que leurs actions se concentreraient sur la compréhension claire des priorités immédiates et à moyen terme des ZNL participants, l'utilisation d'outils de séquençage génétique dans le cadre des activités de surveillance et l'amélioration de la gestion des risques biologiques et le renforcement de la viabilité technique, y compris la maintenance et l'étalonnage des équipements.
Ils se concentreront aussi sur l'établissement d'un plan de travail pour une coopération visant à étudier les mouvements des maladies des chameaux dans la région du Sahel, et le travail avec d'autres initiatives en Afrique, comme le CTMA-UCLouvain, les centres régionaux africains désignés et les centres collaborateurs afin de renforcer et d'étendre les modules de formation partagés en matière de ressources humaines.
Par ailleurs, le diplomate a assuré que le Maroc reste "pleinement engagé" à continuer à partager, soit dans un cadre bilatéral, soit en coopération avec l'AIEA son expérience avec ses partenaires ainsi qu'avec les pays intéressés, notamment d'Afrique, en vue de renforcer la mise en œuvre des activités de coopération technique.
Il a souligné que deux ans après la visite officielle en juin 2022 du DG de l'Agence, Rafael Mariano Grossi, au Maroc, une forte impulsion a été donnée à la coopération entre le Royaume et l'AIEA, notant, dans ce sens, que les domaines de coopération existants ont été renforcés et de nouveaux ont été ouverts.
À cet égard, le Maroc a reçu l'année dernière quatre distinctions de l'AIEA, dont la désignation du Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) comme premier centre africain reconnu comme Centre International de Recherche sur les Réacteurs (ICERR), a précisé M. Farhane
De plus, la coopération entre le Maroc et l'AIEA s'est encore renforcée, puisque l'AIEA a renouvelé, en septembre dernier, le statut du CNESTEN en tant que centre de collaboration dans le domaine de l'environnement, a-t-il ajouté.
En outre, un nouvel arrangement pratique a été conclu, lors de la dernière conférence générale, entre le CNESTEN et l'AIEA, dans le but de promouvoir des formations dans le domaine de la sûreté radiologique et nucléaire en Afrique, a poursuivi M. Farhane.
Ces nouvelles reconnaissances reflètent les actions continues que le Maroc entreprend pour soutenir la coopération technique et le renforcement des capacités des experts, en particulier en Afrique, dans divers domaines d'applications nucléaires, tels que la radiothérapie, la gestion de l'eau, la nutrition, ainsi que la sûreté et la sécurité radiologiques, a-t-il affirmé.
Le Conseil des gouverneurs est l’un des deux organes directeurs de l’AIEA, l’autre étant la Conférence générale des États Membres de l’Agence, qui a lieu chaque année. En règle générale, le Conseil se réunit cinq fois par an : en mars, en juin, deux fois en septembre (avant et après la Conférence générale) et en novembre.