Cette Journée offre ainsi l’opportunité d’examiner la situation générale des médias et les différentes réalisations accomplies dans le secteur, et de définir les axes prioritaires pour assurer son développement dans le sillage des évolutions survenues à l’échelle mondiale.
Elle constitue, de même, une occasion pour s'arrêter sur les stratégies visant à promouvoir les médias nationaux pour les ériger en locomotive culturelle, parallèlement à la mise en place de mécanismes permettant au secteur de relever les défis actuels.
La célébration de cette Journée intervient cette année dans une conjoncture marquée par de nombreux défis auxquels font face le paysage médiatique national et les professionnels du secteur, ce qui nécessite des réponses adéquates pour assurer un environnement propice à l'émergence de médias nationaux responsables et capables d'accompagner les développements sur la scène nationale et internationale.
Le secteur de la presse demeure confronté à des problèmes d'ordre économique et financier et à des contraintes liées au capital humain, notamment la presse écrite qui pâtit de la faiblesse des ventes sur fond de recul du lectorat, outre les répercussions persistantes de la pandémie Covid-19 sur la situation du secteur.
Malgré les acquis réalisés, grâce notamment à la convention collective signée par le Syndicat national de la presse marocaine, l’Association nationale des médias et des éditeurs et le ministère de tutelle, le secteur demeure confronté à des problèmes structurels, nécessitant une évaluation globale de la situation des entreprises de presse pour mettre à niveau leurs performances et améliorer les conditions de leur personnel.
Plusieurs experts des médias soulignent la nécessité pour les entreprises de presse d'adopter des stratégies éditoriales privilégiant l’information locale et nationale ainsi qu'une politique de proximité en se focalisant sur des informations locales et régionales intéressantes pour la population, tout en mettant à profit les réseaux sociaux pour mieux interagir avec le public ciblé qui privilégie une actualité proche de ses intérêts et de ses préoccupations.
De plus en plus populaire à la faveur du développement technologique, de l’accessibilité de leur contenu médiatique et de la célérité dans la diffusion des informations, la presse électronique est confronté aux même défis que les médias traditionnels, ce qui nécessite d'apporter une attention particulière aux volets d’organisation et de structuration des entreprises médiatiques concernées.
Les médias audiovisuels sont également appelés à développer leurs approches et à revoir leur programmation pour accompagner la dynamique que connaissent les différentes régions du Royaume sur les plans économique, social et culturel, au même titre que les radios qui devraient opérer des changements dans leur mode de communication avec le public et s’ouvrir sur les régions qui ne sont pas couvertes par d'autres médias.
Le rôle des médias spécialisés, notamment sportifs, est de plus en plus important, dans la mesure où le Maroc s'apprête à accueillir de nombreuses grandes compétitions sportives, ce qui requiert une formation professionnelle et une plus grande attention aux méthodes de montage et de diffusion dédiées aux compétitions sportives.
La mise en place de programmes de formation adaptés devrait permettre de soutenir le développement des médias nationaux pour assurer une meilleure couverture des événements continentaux et internationaux suivis par des millions de téléspectateurs et de lecteurs.
D'une manière générale, la célébration de la Journée nationale de l'information offre l'occasion d’engager un dialogue constructif entre les professionnels du secteur pour mieux contribuer au développement économique, social et culturel que connaît le Maroc, et permettre aux médias d'occuper la place qui leur échoit grâce à la volonté des différents acteurs.