Intervenant lors de la conférence inaugurale de l’Université Privée de Fès (UPF) pour l’année académique 2024-2025, M. Sun a expliqué que son concept ésotérique de langage universel a été inspiré par ses nombreuses lectures en architecture et en linguistique, qui comprenaient “L’image de la cité” de Kevin Lynch et les travaux du linguiste Noam Chomsky.
S’inspirant d’Aristote et de ses “trois lois de la logique” (la loi d’identité, la loi de non-contradiction et la loi du tiers-exclu), l’artiste a expliqué qu’il était possible de dépasser les limites du langage actuel et de trouver un cheminement, à travers les grandes figures historiques, pour découvrir une nouvelle langue à même de répondre aux besoins de notre époque déboucher sur un nouvel avenir harmonieux pour l’humanité.
En prenant pour point de départ les formes géométriques les plus simples, à savoir le point, la ligne et le plan, M. Sun a développé un langage visuel et symbolique qui transcende les barrières culturelles et linguistiques, dans une quête ésotérique vers la “Théorie du Tout” telle qu’imaginée par Albert Einstein et Stephen Hawking.
Ce langage universel cherche à exprimer la logique sous-jacente de l’univers à travers des formes géométriques, des motifs et des symboles, a-t-il souligné lors d’une présentation intitulée “A Life of Dot, Line and Plane” marquée par la présence de l’inventeur et scientifique Rachid El Yazami.
L’objectif de cette méthode est de favoriser une compréhension plus profonde et partagée de la réalité et de l’expérience humaine, en utilisant l’art pour communiquer des idées qui résonnent universellement à travers les cultures et les disciplines, a soutenu l’artiste dont les sculptures en trois dimensions et les fresques murales ornent les métropoles de nombreux pays à travers le monde.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’UPF, Mohamed Aziz Lahlou, a fait remarquer que la participation de Sun Yu-li, architecte et artiste visionnaire, reconnu mondialement pour son travail pionnier sur le concept de langage universel, une approche qui transcende les frontières culturelles et artistiques, coïncide avec le lancement par l’UPF de sa filière d’architecture.
En effet, a poursuivi M. Lahlou, l’architecture est un domaine qui, plus que jamais, s’inscrit dans une vision d’avenir où l’innovation rencontre l’art et où le durable devient une nécessité.
“Notre époque est, comme toute autre époque antérieure, pleine de crises, de violences et de doutes. Dans de telles périodes, nous avons besoin de réflexion, de distance, de recul et de rassemblement, d’où ces conférences qui nous ont permis d’accueillir, au fil des années, des penseurs, des inventeurs et des créateurs venant de divers horizons”, a relevé le président de l’UPF.
Cette conférence sera suivie jeudi d’un moment unique et marquant pour l’UPF lorsque l’architecte Sun Yu-li réalisera une fresque murale sur l’un des murs de l’université. Cette fresque, inspirée de son concept de “Universal Language”, sera un symbole fort de la collaboration entre l’art, la science, et l’architecture.