Intervenant lors d'une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement consacrée à la présentation des grandes lignes du projet de loi de finances (PLF) de 2025, Mme Fettah indiqué que le gouvernement s'emploie à faire de ce projet de loi un nouveau jalon dans le processus de renforcement de la confiance dans les finances publiques ces dernières années.
Elle a fait remarquer que ce processus a "été salué par diverses institutions financières internationales, qui ont exprimé leur confiance dans les perspectives économiques et financières du Royaume".
La ministre a également affirmé que le gouvernement veillera à assurer la soutenabilité des finances publiques, en adoptant un ensemble de réformes nécessaires pour dégager des marges financières.
Ces réformes comprennent notamment la réforme de la Loi organique relative à la loi de finances et la poursuite de la mise en œuvre de la loi-cadre portant réforme fiscale, afin d'instituer l'équité fiscale et d'élargir l'assiette fiscale sans accroître la pression fiscale sur le tissu entrepreneurial national, a-t-elle précisé.
Il s'agit aussi de continuer à rationaliser et optimiser les dépenses publiques, tout en améliorant la collecte des recettes de l'Etat et augmentant la rentabilité du portefeuille public.
Mme Fettah a relevé que ces réformes ont pour objectif de poursuivre la maîtrise des finances publiques et de limiter le déficit budgétaire à 4% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, pour le ramener à 3,5% en 2025 et à 3% en 2026, tout en maintenant le ratio d'endettement en dessous de 69% du PIB à l'horizon 2026, ce qui permettra de restaurer les marges financières nécessaires à la poursuite des divers chantiers de développement.
Et de soutenir qu'à travers la mise en œuvre des différents chantiers, stratégies et réformes prévus dans le cadre du PLF 2025, le gouvernement cible une croissance économique de 4,6% et ce, compte tenu des évolutions du contexte national, de la conjoncture économique chez les principaux partenaires commerciaux du Maroc et de leurs répercussions sur la dynamique de l'activité économique nationale.
La ministre a aussi noté que la réalisation de cette croissance repose sur les hypothèses d'une inflation limitée à 2%, d'une hausse de la demande extérieure, hors phosphates et dérivés, de 3,2%, d'une récolte céréalière de 70 millions de quintaux (Mqx) et d'un prix moyen du gaz butane à 500 dollars/tonne.