Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l'activation de la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030», notamment le premier axe qui porte sur la création d'un nouveau modèle basé sur une approche participative, avec la population comme premier partenaire dans la gestion de l’espace forestier.
Placée sous le slogan "Ensemble pour la réhabilitation de la forêt de Sidi Maâfa", la rencontre a constitué une occasion pour mettre en avant le rôle social et écologique très important de cette forêt considérée à juste titre comme le poumon d’Oujda.
Elle a été marquée par une série d’exposés axés notamment sur la dégradation des forêts et le diagnostic du phénomène de dépérissement au niveau de la région, les interventions de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans le domaine de la protection de l’héritage forestier, et le plan d’aménagement de la forêt de Sidi Maâfa.
Selon le directeur régional de l’ANEF de l’Oriental, Mohamed Mokhliss, cette rencontre se veut une opportunité pour mettre l’accent sur les potentialités de cette forêt et les efforts déployés pour sa conservation et sa valorisation par les différentes parties prenantes (ANEF, autorités locales, secteur de l’environnement et associations de la société civile).
Notant que cette forêt, qui est d’une grande valeur historique aussi, connaît un niveau de dépérissement évalué à 60 pc, il a précisé, dans une déclaration à la MAP, que cette rencontre a pour finalité d’inciter la société civile à participer activement à la gestion et la sauvegarde de cet espace, riche et précieux.
Le responsable de l’ANEF a précisé dans ce sens que plusieurs solutions sont en cours d’étude pour procéder dans le cadre d’une approche participative à la régénération et à la valorisation de ce site naturel très convoité par les habitants de la ville d’Oujda.
Evoquant les grands axes du plan d’intervention, M. Mokhliss a cité, entre autres actions, le nettoyage, la coupe des arbres malades ou dépérissants, le reboisement en ayant recours à des espèces qui s’adaptent et résistent aux changements climatiques, en plus de l’aménagement et l’équipement de la forêt qui s’étend sur une superficie de 1.600 ha (équipements d’accueil, airs de jeux, airs de sport, des circuits …).
Le boisement de Sidi Maâfa (à 5 km du centre-ville) a été désigné en 1952 comme périmètre d’intérêt national, ayant pour principal objectif la protection de la ville d’Oujda contre les risques d’inondation. Depuis lors, des travaux de reboisement à base de pin d’Alep, d’eucalyptus et de thuya sont réalisés afin d’assurer la préservation des nouvelles infrastructures publiques.