"Nous devons unifier la voix en alertant sur ces différents risques", a déclaré le député Omar Hejira, dans une allocution au nom du Parlement marocain au débat général sur le thème "Exploiter la science, la technologie et l’innovation pour un avenir plus pacifique et durable".
Parallèlement aux avancées bénéfiques des sciences et des technologies, le député, qui conduit la délégation de la section parlementaire marocaine aux travaux de cette assemblée et aux réunions connexes, a fait état d’« une frénésie scientifique d’une ampleur inédite », tant dans les industries « qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité » que dans certaines recherches géniques où le niveau minimum bioéthique fait défaut.
M. Hejira a également évoqué les risques prêtés à l’intelligence artificielle, ainsi que la propagation alarmante de la désinformation via les médias sociaux.
Il a proposé de saisir l’opportunité de ce conclave des législateurs du monde entier pour lancer un nouvel appel universel qui exprime "notre préoccupation quant à la nécessité de protéger l’humanité des dangers des utilisations létales de la science et de la technologie".
Tout en reconnaissant les avantages et acquis indéniables des avancées scientifiques et technologiques dans le développement de l’humanité, le parlementaire marocain a attiré l’attention sur le fossé scientifique et technologique qui pèse encore lourdement sur les pays les moins avancés.
"Il y a de grands bonds en matière de recherche scientifique, dont les réalisations et les résultats ne parviennent pas à toutes les régions du monde. Les formidables progrès réalisés dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la robotique, de la biotechnologie, de l’apprentissage automatique et d’Internet n’ont pas encore atteint tous les peuples", a-t-il souligné.
À ce propos, M. Hejira a dit craindre que ces disparités risquent de compromettre la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, appelant la communauté internationale à corriger les déséquilibres et fournir les qualifications et formations minimales nécessaires pour permettre à tous les pays de bénéficier des acquis scientifiques et technologiques.
Outre M. Hejira (Groupe Istiqlalien de l'Unité et de l'Égalitarisme), la délégation parlementaire marocaine comprend les députés Mustapha Reddad (Groupe du Rassemblement national des indépendants) et Khaddouj Slassi (Groupe Socialiste — Opposition Ittihadi), ainsi que le Secrétaire général de la Chambre des Représentants, Najib El Khadi.
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