Tout en constituant un rappel de « la logique du droit» , "ce discours historique est sans conteste une invite à ne pas « dénier les faits de l’Histoire » qui s’adressent aux acteurs coupés des réalités d’un contexte géopolitique africain qui a besoin de plus de stabilité que de perturbations supplémentaires et inutiles à l’heure, où il est surtout question de bâtir des synergies constructives comme l’Initiative Atlantique", souligne, dans une déclaration à la MAP, l’analyste et expert sénégalais en réaction au discours royal.
Si Sa Majesté le Roi appelle à convaincre davantage de “la légitimité de la Marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d’arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels” , c’est surtout par profonde conscience du fait que le soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara exprimé par le plus grand nombre d’Etats africains et d’ailleurs est, en soi, un facteur important de stabilité de la région, fait noter M. Sambe, Directeur régional du Think tank "Timbuktu Institut", basé à Dakar.
"Cette attitude d’esprit correspond parfaitement aux fondamentaux de la diplomatie d’un Maroc considéré comme pourvoyeur de sécurité et de stabilité régionales", ajoute le politologue sénégalais.
En évoquant dans Son discours un fait marquant, tel que le soutien de la France de la marocanité du Sahara, le Souverain "démontre que même les plus sceptiques finiront par s’aligner sur l’évidence d’une cause qui est devenue africaine et internationale", poursuit cet enseignant-chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord du Sénégal).
M. Sambé a fait noter que l'’une des principales leçons à retenir de ce discours royal "est qu’il y a un lien intrinsèque entre la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara et la stabilité régionale", relevant dans ce cadre que "les États africains devraient saisir cette perspective qu’ouvre le discours royal pour une plus grande mobilisation au service d’une cause panafricaine au sens d’un enjeu majeur de stabilité et de construction de l’unité africaine".