S’exprimant à l’ouverture de la première session de la Consultation africaine en préparation à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (ONUC-3), M. Hilale a affirmé que les Etats africains, en adoptant une position consolidée et unifiée, ont la capacité de se positionner en tant que leader susceptible d’influencer les décisions concernant les ressources marines, la préservation de l’environnement marin et le partage équitable des bénéfices.
Il a, dans ce sens, expliqué que les Etats africains ont tout à gagner s’ils réussissent à ancrer l’aspiration africaine sur l’économie bleue de l’Agenda 2063 dans les principales actions et recommandations prioritaires de l’ONUC-3, notant que l’esprit de solidarité et de coopération, le transfert des technologies, le renforcement des capacités, notamment à travers la coopération Sud-Sud et triangulaire, ainsi que la recherche océanique, devront figurer parmi les priorités d’action de la Conférence des Nations Unies sur les Océans.
M. Hilale a, en outre, souligné que cette rencontre est une occasion opportune et unique pour le Continent africain, et une étape cruciale pour s’accorder collectivement sur une vision africaine de l’économie bleue, en vue de porter d’une seule voix l’ambition de focaliser l’attention sur les priorités de l’Afrique sur tous les aspects liés aux Océans et à la mise en oeuvre de l’Objectif de développement durable 14 (Vie aquatique).
“L’Afrique mérite une attention toute particulière, tant dans les préparatifs que dans le contenu de l’outcome de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans”, a-t-il insisté, affirmant que les Etats africains possèdent tous les leviers pour être un acteur clé pour la réussite de ce processus onusien.
Pour sa part, l'Ambassadeur Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l'agriculture, au développement rural, à l'économie bleue et à l'environnement durable de la Commission de l'Union africaine (UA), a réaffirmé l’engagement de la Commission de l’UA à faire en sorte que la voix de l’Afrique résonne fortement à l’ONUC-3, notant que les Etats africains ne sont pas seulement des participants au débat mondial sur les questions liées aux océans, mais en sont des acteurs centraux.
"Les enjeux sont trop importants pour que l’Afrique ne soit pas une voix de premier plan dans ces discussions", a-t-elle dit, soulignant la nécessité pour les pays prenant part à cette consultation de présenter un front uni pour relever l’ensemble des défis relatifs aux questions des océans, en défendant des solutions équitables et durables qui reflètent les besoins et aspirations régionaux uniques du continent.
“Cette Consultation africaine marque une étape importante dans notre parcours collectif”, a relevé la responsable, notant qu’elle offre aux Etats africains l’occasion d’aligner leurs priorités nationales et régionales sur l’agenda mondial, en veillant à ce que l’Afrique ne soit pas seulement un acteur, mais un architecte clé de l’avenir des océans.
Quant à Micheal Bizwick Usi, Vice-Président et ministre des Ressources naturelles et du changement climatique du Malawi, il a noté l’importance pour les Etats africains participant à cette consultation d’échanger sur les politiques en matière d’océans, en vue de pouvoir unifier leurs positions en préparation à l’ONUC-3.
Le ministre de l'Agriculture, de l'élevage et du développement rural de la Guinée Equatoriale, Jose Juan Ndong Tom Mekina a, quant à lui, noté qu’en dépit des défis et des menaces auxquels font face les océans, l’Afrique recèle des opportunités lui permettant de faire de cette Consultation africaine l’occasion idoine pour créer une action commune en faveur d’un futur africain avec un développement durable.
La Consultation africaine en préparation à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3) s'inscrit dans le cadre de la Semaine africaine des océans (7-10 octobre). Elle bénéficie d’un soutien substantiel de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, du Centre international Hassan II de formation à l’environnement et de l’Académie du Royaume du Maroc, témoignant de l'engagement du Royaume en faveur d’une gouvernance océanique durable et inclusive à l'échelle du continent.
Les discussions portent sur quatre thématiques majeures, à savoir la Gouvernance des Océans et les cadres politiques, l'importance des données scientifiques pour la prise de décision, la coopération et la mobilisation des financements pour soutenir l'économie bleue, ainsi que le développement des capacités et l’engagement des parties prenantes, en particulier des jeunes et des communautés côtières.
La consultation vise à aligner les priorités des États africains membres des Nations Unies avec l'agenda international, à créer une dynamique propre à l'Afrique, et à renforcer la gouvernance inclusive des espaces marins, en tenant compte des spécificités régionales, en plus d’unir les efforts des États africains pour aborder de manière collective et efficace les enjeux liés aux océans.