Cette collaboration entre le HCP les Agences du SNUD au Maroc vise à saisir toutes les dynamiques migratoires au niveau du Royaume, indique un communiqué conjoint des deux institutions, notant que ces personnes relais ont pour mission de soutenir le travail des enquêteurs du HCP, en facilitant la création de liens de confiance et la communication sur l’opération du Recensement auprès des personnes migrantes et réfugiées.
Cette approche garantit l'exhaustivité et la précision des données collectées auprès de l’ensemble des ressortissants installés dans le Royaume, y compris des étrangers, en ligne avec la lettre royale adressée au chef du Gouvernement, précise le communiqué.
"L’intégration des populations migrantes et réfugiées dans le processus de réalisation du Recensement permet la participation inclusive de toutes les communautés dans notre pays", a indiqué Mohamed Mghari, Directeur régional du Haut-Commissariat au Plan pour la région de Rabat-Salé-Kénitra et point focal Migration de l’institution.
Selon lui, cela permettra aussi d'améliorer la qualité et la fiabilité des données collectées par rapport à la dynamique migratoire, en mobilisant les personnes migrantes et réfugiées pour sensibiliser et communiquer avec les communautés et jouer le rôle de relais et de facilitateurs avec les équipes d'enquêteurs sur le terrain.
Afin de préparer les participants de cette opération à endosser leur rôle de relais communautaire, une formation s’est déroulée début juillet dans six villes du Royaume (Agadir, Casablanca, Marrakech, Oujda, Rabat et Tanger) à destination de 102 personnes migrantes et réfugiées, dont 29 femmes.
Dispensée par des superviseurs régionaux du HCP et des représentants d’organisations de la société civile, la formation a porté sur les modalités pratiques du Recensement, l’approche communautaire et la communication interculturelle.
Le RGPH revêt une importance capitale pour la planification et le développement socio-économique du Maroc, notamment au vu des évolutions migratoires du Royaume, marquées par des flux de plus en plus importants et diversifiés.
Les données collectées permettront d’élaborer des politiques et stratégies de développement basées sur les faits et évidences, notamment en direction des communautés migrantes et réfugiées.
Dans ce sens, la Coordinatrice Résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a indiqué que l’intégration pour la première fois des personnes migrantes et réfugiées au processus de Recensement démontre la volonté du Maroc de faire de la question migratoire une priorité essentielle en associant ces personnes à une opération particulièrement stratégique pour le développement du Royaume.
Cette opération, pilote à l’échelle sous-régionale, ouvre la voie à une meilleure compréhension des dynamiques migratoires en cours au Maroc, afin d’optimiser les bénéfices de la migration tant pour les communautés d’accueil que pour les pays d’origine.
Elle constitue également un pas de plus vers une collaboration toujours plus étroite entre le Haut-Commissariat au Plan et les agences du Système des Nations Unies au Maroc.