Depuis son lancement par SM le Roi Mohammed VI il y a de cela une vingtaine d'années, cette initiative Royale mobilise tous les moyens humains et logistiques à même de garantir une éducation de qualité et une accessibilité des apprentissages pour tous les enfants, tout particulièrement ceux et celles en situation de handicap.
L’école primaire Ghandi pour les enfants à besoins spécifiques basée à l’Arrondissement Hay Hassani est, à ce titre, un bel exemple, étant un établissement socio-éducatif bien ancré dans son environnement et résolument engagé en faveur de la matérialisation de la philosophie de l’INDH, laquelle initiative accorde une priorité majeure à l’accès à l’éducation pour les enfants en situation de handicap, notamment ceux souffrant de Trisomie 21.
Géré par l’Association Nationale pour l’intégration des personnes en situation de handicap mental ‘’Anaïs’’, cet établissement scolaire illustre ainsi l’importance qu’occupent les programmes destinés aux personnes à besoins spécifiques dans le cadre de l’INDH.
Dans une déclaration à la MAP, le chef de la Division de l'action sociale à la préfecture des Arrondissements Hay Hassani à Casablanca, Youssef Belabass, indique que la création de l’école primaire Ghandi s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat entre le Comité provincial de développement humain, la Direction provinciale de l’éducation, du préscolaire et des sports ainsi que la Délégation provinciale de l’Entraide Nationale.
Il précise que cet établissement bénéficie depuis 2007 du soutien financier de l’INDH ayant permis de construire de nouvelles classes destinées aux enfants atteints de Trisomie 21, ainsi que leur équipement en écrans numériques interactifs, ce qui a facilité pour beaucoup leur apprentissage comme en témoignent les résultats enregistrés à l’issue de chaque année scolaire.
Et d’ajouter que l’école dispose également d’un service de transport scolaire couvrant tout le territoire de cet Arrondissement grâce à l’INDH qui soutient aussi les parents des enfants bénéficiaires.
Autres précisions, celles apportées par le responsable pédagogique de l’Association Nationale pour l’intégration des personnes en situation de handicap mental ‘’Anaïs’’, Hamid Boutouil qui fait savoir que cet établissement prend en charge actuellement 70 enfants atteints de Trisomie 21, sachant que sa capacité d’accueil est de 84 élèves.
Et depuis sa création, 13 élèves ont pu décrocher leur certificat d’études primaires, ce qui représente un formidable succès au vu de la lourdeur du handicap, se félicite-t-il au micro de la MAP, avant de souligner que l’INDH a permis à cet établissement de s’équiper de tous les outils pédagogiques et logistiques nécessaires à un enseignement de qualité adapté aux besoins des élèves, outre le financement de l’achat d’un bus scolaire qui a libéré leurs parents du lourd fardeau des allers-retours.
Il assure aussi que l’association prend en charge et accompagne les enfants trisomiques depuis la naissance à leur majorité pour renforcer leur chance d’être parfaitement intégrés dans la société et ce, dans le cadre d’un projet baptisé ‘’La vie pour chaque enfant’’.
Pour sa part, Yasmine El Tarani, spécialiste en rééducation psycho-motrice au sein de l’association Anaïs, a déclaré à la MAP que la prise en charge des enfants atteints de Trisomie 21 nécessite un accompagnement spécifique pour les aider à développer leur autonomie, notant que l’opération se déroule au cas par cas selon la nature du handicap et à l’appui de différentes activités et programmes adaptés.
De son côté, Samia M’chaber, orthophoniste à l’association Anaïs, a relevé que les personnes porteuses de Trisomie 21 souffrent principalement de troubles de langage concernant l’articulation (Dyslalie), ainsi que la lecture et l’écriture (Dyslexie), ce qui impacte leurs habiletés communicationnelles et sociales et représente par ricochet un frein majeur à l’apprentissage.
D’où, l’importance des séances d’orthophonie qui leur permettent de transcender petit à petit leurs difficultés langagières, assure-t-elle, précisant que cette démarche est définie en considération de la lourdeur du handicap.
A noter que le comité provincial du développement humain à la préfecture des Arrondissements de la préfecture Hay Hassani prend en charge dix centres intra-muros destinés aux enfants à besoins spécifiques totalisant 565 bénéficiaires par an, outre le soutien de cinq autres centres basés à l’extérieur du territoire de ladite préfecture avec un total de 319 bénéficiaires par an, ce qui porte le nombre global à 884 enfants en situation de handicap.
A cela s’ajoute l’acquisition grâce à l’INDH de neuf bus scolaires au profit de neuf centres actifs dans le domaine de la prise en charge de différents types de handicap : moteur, sensoriel, mental, cognitif et psychique.