“A l’heure où les conflits et les tensions géopolitiques se multiplient, il est plus que jamais nécessaire de revitaliser notre action collective, pour des solutions transformationnelles en phase avec notre ambition d’un monde meilleur et pacifique”, a souligné M. Bourita lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 tenue en marge de la 79è session de l'Assemblée générale de l’ONU.
Le ministre a jugé primordial d’œuvrer pour forger des partenariats stratégiques durables, notant que que c’est dans ce sens que s’inscrit l’action du Maroc en matière de coopération internationale.
L’Initiative internationale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan atlantique, le projet stratégique du Gazoduc africain atlantique Maroc-Nigéria, l’Initiative triple A pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques illustrent bien cet engagement en faveur d’approches novatrices et de partenariats stratégiques pour faire face aux enjeux du développement a-t-il affirmé.
Il a également indiqué que pour répondre aux enjeux actuels et à venir de développement, de paix et de sécurité, il est important d’œuvrer pour la mise en place d’une approche inclusive de construction de réponses globales et concertées, relevant que seul un multilatéralisme revitalisé et efficace, basé sur la responsabilité et la solidarité, permettra d’affronter des défis aussi globaux que la pauvreté, les pandémies, le changement climatique, l’insécurité alimentaire ou encore les cybermenaces.
Bourita a, en outre, souligné qu’il est "primordial de rétablir la confiance en les institutions multilatérales et de restaurer leur crédibilité et qu’une gouvernance mondiale, adaptée et représentative, en phase avec les mutations et les réalités actuelles, est nécessaire".
“Nous ne pouvons-nous permettre de repousser les réformes qui s’imposent et si la récente adhésion de l’Union africaine au G20 donne une voix de plus à l’Afrique, il est essentiel d’élargir le dialogue et d’impliquer davantage les pays à revenu intermédiaire, notamment d’Afrique, dans les processus décisionnels des institutions multilatérales”, a-t-il dit.
Le ministre a estimé que les défis du développement, de la paix et de la sécurité ne peuvent être relevés sans une prise en charge globale de la problématique du financement, ajoutant que “si la mobilisation de ressources domestiques est un enjeu majeur, la mise en place d’un environnement international favorable au financement est une urgence”.
Il a, de même, appelé à la mise en place d’une architecture financière internationale plus juste, plus équitable et plus inclusive, ainsi qu’à des solutions durables à l’endettement – qui continue d’handicaper la majorité des économies africaines.
Convoquée par le Brésil et ouverte à tous les Etats membres des Nations Unies, cette réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 avait pour objectif de fédérer les efforts pour remédier aux lacunes structurelles de la gouvernance mondiale et de renforcer l’action collective dans les domaines de la lutte contre la faim, la transition énergétique, l’action climatique et le financement du développement, ainsi que la réforme de l’architecture financière internationale.