Le mouvement, qui a lancé un appel pressant pour la relance du processus de paix entre Palestiniens et Israéliens sur fond de l’escalade de violence que connait actuellement la région, a souligné le rôle du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour soutenir les efforts internationaux en vue de parvenir à la solution à deux États, lors d’une rencontre avec l’ambassadeure de Sa Majesté le Roi à Paris, Samira Sitail, au lendemain du lancement de son "Appel de Paris pour la paix".
"La position du Maroc est une position de responsabilité et de solidarité réelle. C’est une démarche qui, pour nous, est la plus pragmatique et la plus concrète pour faire avancer les choses dans la région", a affirmé, dans une déclaration à la MAP, Hanna Assouline, présidente et cofondatrice de l’association Les Guerrières de la Paix, rappelant que "le Maroc a été le premier pays à envoyer à Gaza la plus grande aide humanitaire".
La rencontre qui a eu lieu au siège de l’ambassade du Maroc à Paris, a été ponctuée de témoignages bouleversants sur la situation des civils victimes de l’escalade de la violence dans la région, consécutive à la guerre à Gaza.
Créé en France dans le sillage du Forum mondial pour la paix qui s’est tenu il y a un an et demi à Essaouira, le mouvement "Les Guerrières de la Paix" est "un groupe de femmes de toutes origines, mais dont le noyau dur est constitué de femmes juives et musulmanes qui sont unies contre toutes les formes de haine et de division", a précisé Mme Assouline.
Comme cette "guerrière de la paix" française d’origine juive marocaine, d’autres femmes parmi les plus actives du mouvement ont "un attachement très fort" au Maroc de par leurs origines.
C’est le cas notamment de la rabbine Nava Hefetz, "militante pour la paix et les droits humains depuis des décennies".
Elle s’est dite convaincue de la capacité du Maroc à contribuer à "faire revivre le processus de paix qui agonit".
"Le Maroc a un rôle très important à jouer sur ce dossier", a-t-elle souligné, rappelant l’engagement constant du Royaume en faveur de la paix dans la région.
Pour celle qui reviendra en janvier à Essaouira pour une conférence de leaders religieux, "il faut aussi faire entendre cette voix humaniste qui existe dans l’Islam, le judaïsme et le christianisme, les trois religions révélées".
De son côté, Tahhani Abu Daqqa, ancienne ministre des Sports de l'Autorité palestinienne, a loué "les positions positives" du Maroc, souhaitant voir le Royaume abriter une conférence sur la paix pour faire entendre la voix de la société civile.
A l’issue de ses échanges avec "Les Guerrières de la Paix", Mme Sitail s’est dite attentive à l’appel pour la paix lancé par ce mouvement porteur d’"une troisième voix", assurant ses promotrices du soutien du Maroc en tant que partie prenante de la recherche d’une solution de paix durable dans la région.
"C’est une troisième voix lorsque les extrêmes et la haine, de part et d’autre, ne nous ont laissés aucun espoir pour que nous obtenions un cessez-le-feu immédiat, pour que les populations civiles puissent être protégées, pour que les aides humanitaires puissent être acheminées, pour que nous puissions arriver à cette solution à deux États sur la table dans les meilleurs délais", a-t-elle relevé dans une déclaration à la MAP.
Et d’ajouter que "cette 3-ème voix qui se fait entendre, celle de militants pacifistes, palestiniens et israéliens, issus de la société civile, qui ont tous perdu des proches, symbolise aujourd’hui cet espoir qu’il existe des possibilités de paix et que cette paix nous puissions la voir de notre vivant".
"Il est important que cette 3ème voix puisse être entendue. Le Maroc soutient cette 3ème voix. C’est la voix de la paix, de la raison, de l’avenir et de la stabilité dans cette région du monde qui nous tient tant à cœur", a-t-elle conclu.