Dégaine de dandy rock, chapeau porté bas sur le visage, Keziah Jones a invité sur la scène du Palais des institutions de Tanger son propre style musical “blufunk”, servi par son fantastique jeu de guitare, la dextérité de ses doigts magiques et ses solos fabuleux.
L’artiste d'origine nigériane, qui incarne l’essence même de ce genre musical qu’il a créé, a offert au public de Tanjazz un voyage musical hors du commun avec ses riffs puissants, sa voix envoûtante et ses talents de guitariste exceptionnel.
Accompagné par un batteur déchaîné et un bassiste transcendé, Keziah Jones a livré des reprises magistrales et ses titres les plus connus tels que “Rythm is love”, lors d’un show où blues et funk semblaient possédés par des rythmes africains, régulièrement convoqués par l'artiste.
Dans une expérience sonore inédite, Keziah Jones a invité sur scène, un groupe de musique gnaoua, créant, le temps d’un set, un tempo entraînant mêlant l’élégance du blues aux rythmes ancestraux de la tagnaouite.
Avec ses brusques attaques de voix et ses accords hachés qui claquent soudain dans tous les coins, l’artiste aux textes engagés a célébré “l’unité africaine” lors d’un spectacle époustouflant, puisant autant dans les rythmes d’Afrique de l’Ouest, la soul et le funk que le blues.
Keziah Jones, né Olufemi Sanyaolu à Lagos au Nigeria, est un chanteur, compositeur et guitariste qui mêle le blues et le funk pour créer un style propre: le blufunk.
L’artiste fait partie des têtes d’affiche de la 22ème édition de Tanjazz, qui se poursuit jusqu’au 22 septembre, sur la scène publique de Bab El Mersa avec les concerts de “Gnawa Express” et de “Hoba Hoba Spirit”.
Le festival se tient aussi dans les rues de la ville du Détroit, avec une fanfare traversant les rues de Tanger, de la Kasbah au Grand Socco, et qui continuera d’animer la ville dimanche.