Une contribution considérable et cruciale dans la lutte contre cette fâcheuse problématique à travers, entre autres, la mise à niveau des infrastructures scolaires et le transport scolaire gratuit ou subventionné, ce qui abrège les distances et épargne aux élèves la corvée quotidienne du long et tortueux chemin de l’école, surtout dans les zones rurales et périurbaines. Laquelle difficulté représente l’une des principales causes du décrochage scolaire.
Comme c’est le cas dans les quartiers périphériques de Lemkanssa, Drabna et Sidi Massoud où les élèves disposent de bus de transport scolaire grâce à l’INDH, ce qui a permis de faciliter l’accès aux établissements scolaires et d’augmenter le taux de scolarisation.
Le transport scolaire en milieu rural contribue aussi de manière significative à améliorer leurs conditions d'apprentissage, à promouvoir la scolarisation des filles en milieu rural et à alléger les dépenses des familles défavorisées.
Dans une déclaration à la MAP, Abdelillah Bekkach, chef de service à la Division de l’action sociale à la préfecture d’Arrondissements d’Aïn Chock, indique que les projets de transport scolaire, supervisés par 10 associations locales au niveau de Lemkanssa, Drabna et Ouled Haddou, ont eu un impact direct dans la résolution de nombreux problèmes liés à la difficulté d'accès aux services d'éducation pour les habitants de ces zones, en plus de l'amélioration de la qualité d'apprentissage des élèves.
Chiffres à l’appui, notre interlocuteur précise que le nombre des bus scolaires financés par l’INDH est de 29 véhicules profitant à 2.752 élèves dont 1.766 en primaire, 595 collégiens et 391 lycéens, notant que Lemkanssa dispose de la moitié des bus contre 29 % pour Drabna et 21% pour Sidi Massoud.
Même constat positif dressé par les acteurs associatifs et les associations des parents et tuteurs des élèves qui soulignent le rôle important de ces projets de l'INDH dans la résorption des taux de déperdition scolaire.
Le président de l’association Al Ismaïlia, Mohamed El Badoui, s’est félicité de la contribution de l’INDH à l’acquisition de bus de transport scolaire qui ont permis de raccourcir les longs kilomètres séparant le domicile des élèves de leurs établissements scolaires et du coup, réduire le taux de décrochage scolaire.
El Badaoui, qui est également président de l’association des parents d’élèves de l’école Al Adarissa, insiste que les bus scolaires ont libéré les parents des élèves de lourds fardeaux et de gros soucis liés à la mobilité et la sécurité de leurs enfants, lesquels font des allers-retours à l’école dans le confort et la sérénité.
Et pour cause, explique-t-il, les élèves parcouraient chaque jour plus de sept kilomètres pour aller à l’école, à pied ou à l’aide de moyens de transport peu sûrs, relevant que grâce à l’INDH, le taux de scolarisation a fortement augmenté surtout pour les filles.
Un satisfecit également exprimé par Mohamed Yaâkoubi, père de deux enfants scolarisés à l’école primaire Al Adarissa qui confie à la MAP qu’avant la mobilisation grâce à l’INDH d’une flotte de bus scolaires, les populations résidant à Lemkanssa 5 enduraient d’insoutenables souffrances et d’insupportables dépenses à cause des prix des taxis et du transport mixte, ce qui a contraint de nombreux élèves issus de familles défavorisées à abandonner à contre-cœur l’école, moteur de l’ascenseur social.
L'INDH a fait du développement de l'enseignement primaire un objectif prioritaire dans le cadre de sa phase III, avec un accent particulier mis sur le monde rural, consciente en cela de son importance dans le développement de l'enfant, et de son impact sur l'amélioration des capacités cognitives, capacités sociales et émotionnelles des élèves.