La diplomate marocaine a rappelé dans ce contexte la récente Grâce Royale accordée à plus de 4.800 personnes condamnées ou poursuivies dans des affaires liées à cette culture, soulignant que cette Haute sollicitude Royale a ouvert la voie à une normalisation de la situation de ces personnes pour qu’elles puissent vivre du fruit de leur labeur dans la dignité et la légalité.
Invitée de l’émission «A fond», diffusée par la télévision par câble «Quinta Visión», Kenza El Ghali a longuement expliqué les fondements de la politique marocaine de réglementation de la culture du cannabis, rappelant les débats ayant accompagné cette question pendant plusieurs années.
Elle indiqué que dès 2021, le Maroc a adopté une loi portant création de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), qui vise à encourager les utilisations médicinales, pharmaceutiques et industrielles de cette plante cultivée dans certaines régions du Maroc.
Selon la diplomate, la conception de cette loi répondait à la nécessité de résoudre le problème qui découlait de la culture clandestine du cannabis. Son adoption a représenté «une étape très importante» sur la voie de la résolution de ce problème.
Elle a permis de délimiter le champ de son application ainsi que les surfaces concernées par cette culture, en plus de la protection de l'environnement, à travers le choix des semences les mieux adaptées à la nature de la terre au Maroc, a-t-elle ajouté.
Kenza El Ghali a aussi rappelé les autres usages légaux du cannabis autorisés par la loi, notamment dans les domaines du textile et des cosmétiques, insistant sur l’importance de la formation des cultivateurs qui peuvent désormais travailler sans se cacher, dans le cadre de la loi.
Cette démarche a permis également de combattre les trafiquants de drogues et les intermédiaires qui obligeaient les agriculteurs à vivre dans la peur et sans dignité.
Revenant sur les nombreuses réformes entreprises par le Maroc au cours des 25 dernières années, l’ambassadeur du Royaume s’est notamment attardée sur la promotion de la situation de la femme, la gestion des flux migratoires en provenance de l’Afrique subsaharienne ainsi que les efforts déployés pour atteindre l'autosuffisance énergétique dans la durabilité.
Elle a passé en revue les grands traits du système politique marocain et du régime électoral qui permet une alternance des partis à la tête du gouvernement, soulignant que «nous sommes le pays le plus stable de la région, avec un taux de développement important, de grands investissements et une industrie automobile florissante».