Organisé en marge de la première session du Conseil d'Administration (CA) de l'Académie Internationale de la Francophonie Scientifique (AIFS), ce conclave de deux jours, rehaussé par la présence du Conseiller de SM le Roi et Président du Conseil d'administration de l'AIFS, M. André Azoulay, du gouverneur de la province d'Essaouira, Adil El Maliki, du recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Slim Khalbous, ainsi que d'autres personnalités, constitue l'occasion de débattre des enjeux liés à la mobilité des jeunes chercheurs et de promouvoir la coopération scientifique internationale.
Dans une allocution d'ouverture, M. Khalbous a mis en avant l'importance de la mobilité académique pour renforcer les échanges entre chercheurs et institutions dans l'espace francophone, notant qu'il s'agit d'un levier essentiel pour favoriser l'innovation, la diffusion des connaissances et la création de réseaux scientifiques durables.
M. Khalbous a également insisté sur la nécessité de lever les obstacles administratifs et financiers qui freinent la mobilité des jeunes chercheurs, particulièrement ceux issus des pays du Sud, plaidant, à cet égard, en faveur de la mise en place de mécanismes plus flexibles et inclusifs, tels que des bourses de mobilité, des partenariats institutionnels renforcés et des programmes de recherche conjoints, afin de rendre cette mobilité plus accessible et équitable.
De son côté, le directeur général de l'AIFS, Adel Jarboui a appelé à réfléchir à des mécanismes concrets pour renforcer les partenariats académiques et soutenir la mobilité des chercheurs dans les deux sens (Sud-Nord et Nord-Sud), à travers des bourses, des programmes de recherche conjoints et des initiatives de formation.
Pour sa part, Gérald Brun, attaché de coopération en enseignement supérieur et recherche à l'Ambassade de France au Maroc, a expliqué que les réflexions actuelles sur la francophonie scientifique et les mobilités internationales figurent parmi les priorités de la France pour l'enseignement supérieur et la recherche, soutenant ainsi la reconnaissance des diplômes et des publications en français.
Ensuite, l'auditoire a assisté à une table ronde placée sous le thème "Apports et atouts de la mobilité des jeunes chercheurs", l'occasion pour plusieurs intervenants de partager leurs perspectives et expériences sur les bénéfices de cette mobilité pour la recherche scientifique et l'innovation.
Les discussions ont notamment porté sur la manière dont la mobilité des jeunes chercheurs favorise l'émergence de nouvelles idées, renforce les collaborations internationales et contribue à la diversification des approches méthodologiques et théoriques.
Par ailleurs, plusieurs doctorants marocains et étrangers ont livré des témoignages sur leurs expériences de mobilité académique, notamment leurs parcours, les défis auxquels ont été confrontés et les avantages tirés de leurs séjours dans des institutions internationales.
Ces témoignages ont illustré comment la mobilité permet d'élargir les horizons scientifiques et d’accéder à des ressources et à des expertises diversifiées, tout en développant des collaborations fructueuses avec des chercheurs d'autres régions.
Organisé par l'AIFS en partenariat avec l'Ambassade de France au Maroc, ce colloque marque une étape significative dans le renforcement de la coopération scientifique francophone et dans la promotion de la mobilité académique comme moteur de progrès et d'innovation.
Au programme figurent également deux panels autour des thèmes "Facteurs de succès d'un programme de mobilité" et "Présentation de quelques initiatives anciennes et en construction". Ces débats visent à élaborer des recommandations pratiques pour renforcer les stratégies de mobilité et à favoriser de nouvelles initiatives à même de soutenir l'évolution continue de la francophonie scientifique.