Organisée en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 29 septembre, retrace cinquante ans de création artistique de l'artiste, qui ont été marqués, entre autres, par des moments de gloire, des périodes de doute, de vide artistique et d’autres de renaissance.
A travers ses toiles, Hamid Douieb dévoile l’ampleur et la profondeur de son parcours et de son style depuis ses débuts dans les années 1970 à Bruxelles à ce jour. Il s'agit aussi de faire découvrir aux visiteurs son univers, qui se veut, à la fois, un voyage dans le temps, à travers des œuvres pour la plupart autobiographiques.
Dans une déclaration à la presse, Hamid Douieb s’est dit heureux d’exposer ses œuvres au grand public et de l'inviter à plonger dans son univers mêlant sensibilité et mélancolie, ajoutant que ses œuvres sont marquées par l’intensité des émotions qu’elles dégagent.
L'artiste, qui se considère comme une "petite éponge", affirme tirer son inspiration de tout ce qui l'entoure et essaie de le restituer, laissant le public interpréter les œuvres à sa guise, ce qui engendre des discussions et davantage d'influence.
Pour la commissaire de l'exposition, Myriem Himmich, l'artiste transporte le public à travers un voyage dans le temps, en portant son histoire et son évolution artistiques depuis ses débuts.
L'artiste-peintre est influencé par le surréalisme et l’hyperréalisme et partage dans ses ouvres des moments clés de sa carrière comme les "périodes du désert artistique" entre les années 1985 et 2000, représentés notamment par des dessins sur papier et des œuvres récentes ombragées et introspectives mêlant la profondeur et l’observation, explique Mme Himmich.
Natif de Casablanca en 1948, Hamid Douieb vit et travaille aujourd’hui entre la capitale économique du Royaume et Bruxelles. Dès l’enfance, il est habité par une forte sensibilité artistique. En 1968, il poursuit des études d’ingénieur en Belgique et pratique en parallèle sculpture et peinture. Hormis quelques cours à l’académie des Beaux-arts, Hamid est autodidacte. Il est d’abord influencé par le surréalisme avant de bifurquer vers l’hyperréalisme.
Ses premières expositions commencent à partir de 1975. Son style figuratif s’affine. En 1979 il rencontre le groupe " Figuration Critique" avec lequel il expose à Bruxelles, puis à Paris. Ses expositions se font rares avant l’an 2000 où il revient avec une peinture plus affirmée et enrichie par son vécu et son engagement. En 2005, il décide de retourner au Maroc et multiplie les expositions à Bab el Kébir à Rabat, galerie Amadeus à Casablanca, Médina Art à Tanger et galerie El Fenn à Tétouan.