"Ces questions sont abordées au sein de panels de haut niveau en présence de personnalités d’envergure mondiale qui maîtrisent ces dossiers" à l'occasion de la 57è session du CDH, a déclaré à la MAP l'ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l'Office des Nations-Unies à Genève, Omar Zniber, président du conseil au titre de l'année 2024.
Relevant que l'ordre du jour de cette session demeure "extrêmement dense", M. Zniber a cité parmi les priorités retenues la question du droit au développement et la promotion de l’approche genre dans les travaux du conseil, mais aussi au sein du système des Nations unies.
"Le droit au développement est un sujet inscrit à l’ordre du jour du Conseil, mais avec des approches divergentes", a-t-il fait observer, notant que les pays en développement plaident pour la reconnaissance de ce droit en tant que tel, tout en conférant une dimension humaine des droits humains.
L'ambassadeur a également mis l'accent sur le caractère fondamental du droit à l’éducation pour les enfants, "à l'aune duquel on peut mesurer si l’on souhaite avoir une approche très positive de l’application des droits de l’Homme dans cette dimension".
La 57ème session est en outre marquée par des dialogues interactifs, au cours desquels sont examinés des rapports soumis au conseil par les mandataires, les Procédures spéciales et les Rapporteurs spéciaux, a poursuivi M. Zniber.
"Aux côtés des rapports pays, il existe des rapports spéciaux consacrés à des sujets bien précis, à l'instance des questions liées à la violence faite aux femmes et de discrimination raciale", a-t-il précisé.
Sur le même registre, la question de l’intelligence artificielle et les droits de l’Homme trouve sa place au rang des sujets prioritaires de la présidence marocaine du Conseil des droits de l'Homme.
A cet égard, a-t-il dit, le Maroc a organisé la semaine dernière une réunion d’envergure internationale sur l’impact de l’intelligence artificielle sur la jouissance des droits de l’Homme, avec la participation de patrons d’organisations internationales, dont l’Unesco et l’Union internationale des télécommunications.
Les débats à ce sujet se focalisent sur les aspects éthiques de cette problématiques ainsi que sur le fossé digital à l’origine de fortes inquiétudes en termes de développement, d’accès à l’éducation et à la médecine.