Très populaire parmi les militants de sa formation, notamment dans son fief Chicago, Obama, dont l’entrée sur scène a électrifié l’immense assistance, a apporté un puissant appui à la vice-présidente, et à son colistier, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz.
Harris et Walz sont “exactement les dirigeants dont le pays a besoin en ce moment”, a soutenu le 44e président des Etats-Unis, qui a détaillé la tâche ardue qui attend les démocrates pour assurer l’élection de leur candidate, et mis en lumière les enjeux du scrutin du 5 novembre pour l’avenir du pays.
Dans une référence à son célèbre slogan de campagne, Obama a lancé : «Yes she can !» (oui, elle peut!), assurant que Kamala Harris est qualifiée pour assumer la mission de présidente des Etats-Unis.
Abondant dans le même sens, sa femme, Michelle Obama, a élevé au pinnacle celle qui devient la première femme de couleur à briguer la présidence américaine, assurant que Kamala Harris est “prête à mener notre pays vers l’avant, et tourner la page de la peur et de la division”.
D'autres figures de proue du parti, dont le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, et le sénateur Bernie Sander, ainsi que le mari de Kamala Harris, ont pris la parole de lors de la soirée qui a confirmé le soutien des délégués démocrates des différents États à l’investiture de Harris et son colistier, à travers un vote symbolique confirmant celui effectué auparavant en ligne.
Dimanche et lundi, à l’extérieur du “United Center”, lieu où se tient ce conclave, quelques milliers de manifestants ont protesté contre ce qu’ils considèrent comme l’échec du gouvernement américain à stopper la guerre Gaza ou pour son bilan économique, avec notamment la cherté du coût de la vie. Des manifestants déplorent aussi les régressions en termes de garantie du droit à l’avortement.
Dans le camp républicain, Donald Trump poursuit sa tournée avec une escale dans l’Etat voisin décisif du Michigan, où il s’est livré à une attaque en règle contre le bilan “dérisoire” de sa rivale, avec un focus sur les questions de la sécurité et de l’immigration.
Trump a en outre sèchement critiqué le bilan de Kamala Harris en tant que procureure “sans foi ni loi” à San Francisco, et l’a accusée d’avoir permis à “des hordes de criminels immigrés illégaux de déferler” sur le pays.
Il s’en est également pris à l’actuel président, Joe Biden, qui est intervenu lundi à l’ouverture de la Convention démocrate, pour notamment réitéré son soutien à sa vice-présidente et énuméré les réalisations accomplies lors de son mandat.
Trump a dénoncé un discours “hargneux”, “délirant” et “plein de mensonges”, ajoutant que l’actuel locataire de la Maison Blanche s'est attribué le mérite de tout ce qui a été fait pendant l'administration Trump, notamment en matière d'inflation et d'emploi.
Kamala Harris, elle, s’est envolée avec son colistier au Milwaukee, dans le Wisconsin, non loin de Chicago, où elle a mis en lumière les acquis réalisés sous la présidence démocrate, et promis un avenir plus radieux et “plus prospère” pour l’ensemble du peuple américain.
Elle a tenu à s’adresser par visioconférence à la Convention démocrate pour remercier les délégués de l’avoir adoubée candidate du parti au scrutin présidentiel. Son discours d’acceptation est programmé jeudi en clôture du conclave de Chicago auquel assistent, selon ses organisateurs, quelque 50.000 délégués et militants.