Cette allocation d'excellence est accordée à ces lauréats du Concours Général des Sciences et Techniques, les récompensant pour "leur mérite et pour leur seul talent", les soumettant à aucune condition, sauf celle de rester excellent pendant toute leur scolarité universitaire post bac, indique un communiqué de l'Académie.
Avec le Département ministériel en charge de l'Education nationale, un système de sélection a été mis en place, ouvert aux bacheliers issus des séries scientifiques qui ont obtenu au baccalauréat les meilleures notes dans les matières scientifiques et techniques, ajoute-t-on.
Et de rappeler que chaque année, le ministère en charge de l'Education Nationale organise le Concours Général des Sciences et Techniques (CGST) au terme duquel sont retenus les quatre premiers de la série mathématiques, et les deux premiers dans chacune des trois autres filières scientifiques (physique, sciences de la vie et de la terre et sciences de l'ingénieur).
En général les bacheliers série maths et série sciences de l'ingénieur vont vers les classes préparatoires, ceux de la série SVT (sciences de la vie et de la terre) vont vers la médecine ou vers les formations en sciences agronomes (ingénieurs agronome ou vétérinaire), souligne la même source, qui note que depuis la mise en place de ce système en 2010, quelques 128 lauréats (89 garçons et 39 jeunes filles) ont été attributaires de l'allocation d'excellence. A la date de juin 2024, les lauréats ayant soutenu leur thèse de doctorat sont au nombre de 9, et les doctorants au nombre de 11.
"Ils sont tous dans de prestigieuses universités, de renommée internationale, qu'ils ont intégrées, après avoir obtenu le diplôme d'une Grande Ecole, et opté, pour la plupart d'entre eux, pour des universités d'Amérique du Nord, afin de préparer des PhD, dans des laboratoires de renommée internationale et sur des thématiques de grande actualité, voire sur des sujets futuristes", relève le communiqué.
En cela, l'Académie voit un début de concrétisation des objectifs majeurs assignés au système mis en place, ajoute-t-on, relevant que 14 ans après la mise en place de ce système, force est de constater que dès l'obtention de leur doctorat, et parfois même pendant la préparation de leur thèse, les lauréats reçoivent des propositions d'embauche dans des laboratoires de grande renommée, où ils pourront continuer à mener des travaux de recherche de très haut niveau.
Tels sont les cas, par exemple, de Salim Tayou professeur à Dartmouth Collège après avoir enseigné à Harvard University (USA) et à MIT (Boston - USA), et séjourné à l'Institut d'études avancées de Princeton, après avoir obtenu son doctorat à l'ENS (Ecole Normale Supérieure) de Paris (Rue d'Ulm), Mohammed Benzaouia post-doc à Stanford University (USA) après un doctorat préparé à MIT, et Adil Oufkir post-doc à Haachen University (Allemagne) après un doctorat à l'ENS de Lyon.
Fortement animés de la volonté de mener des carrières scientifiques dans des institutions académiques réputées, ces lauréats expriment également "le désir de servir leur pays" tout en continuant à contribuer au développement de la science mondiale, parfaitement en accord avec les termes du discours, prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le jour de l'installation de l'Académie et dont celle-ci a fait sa devise "Servir le pays et contribuer au développement de la science mondiale", précise le communiqué.
Reconnaissant de l'aide qui leur a été apportée par leur pays, au travers des allocations d'excellence servies par l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques tout le long de leurs études supérieures, les lauréats du CGST ayant bénéficié de l'allocation d'excellence servie par l'Académie Hassan II des sciences et techniques, sont totalement disposés à s'engager à collaborer à des actions scientifiques auxquelles ils pourraient être conviés : conférences scientifiques, séminaires de recherche, encadrement de doctorants, formation de haut niveau pour les post doc, participation à l'animation des journées "les jeunes et la science au service du développement", précise-t-on de même source, ajoutant que certains animent déjà des séminaires de très haut niveau dans les Universités marocaines, beaucoup participent à l'entraînement des candidats marocains aux olympiades de mathématiques.
Et de rappeler, à ce propos, qu'à l'occasion du 69ème anniversaire de La Révolution du Roi et du Peuple, Sa Majesté le Roi Mohammed VI qualifie la communauté marocaine résidant à l’étranger de "profits de classe mondiale", notamment dans les filières scientifiques, qui peuvent, selon la Volonté Royale, "s'installer et travailler au Maroc, comme elles peuvent apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d'accueil".
Depuis son installation par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques s'attelle à attirer quelques-uns des meilleurs lauréats des lycées marocains vers des formations scientifiques, afin de contribuer au renforcement de la communauté scientifique nationale par de jeunes potentialités, d'un très haut niveau de compétence.
L'Académie Hassan II des Sciences et Techniques a notamment pour missions de contribuer à l'élaboration d'une politique des ressources humaines scientifiques, de nature à attirer des éléments de valeur à investir le monde de la science et de la technologie.