S'exprimant lors d'une réunion de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, dédiée à l'examen du rapport du groupe thématique chargé de l'évaluation des conditions d'application de cette loi, Mme Hayar a souligné que le Maroc, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accorde une importance capitale à la promotion des droits de la femme et à son autonomisation dans tous les domaines.
Le Royaume a été parmi les premiers pays dans la région arabe à mettre en place un cadre légal pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes, qui repose sur plusieurs considérations, à leur tête la mise en œuvre des dispositifs constitutionnels relatifs à la non discrimination et à la garantie de la sécurité des individus, outre le respect des engagements internationaux et des conventions ratifiées par le Maroc, ainsi que la protection juridique de la femme marocaine et la levée de tous les obstacles entravant sa pleine contribution aux efforts de développement, a rappelé la ministre.
Mme Hayar a, par ailleurs, mis en lumière l'action du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, en tant que département responsable de la coordination des efforts nationaux contre la violence à l'égard des femmes à différents niveaux, notant que le ministère a veillé à mobiliser tous les moyens, conformément à ses engagements stipulés par la loi, en vue d'opérationnaliser et d'appliquer cette loi pour protéger les femmes de la violence.
Elle a, dans ce cadre, passé en revue les réalisations notamment sur le plan juridique, soulignant l'action du ministère dès la publication de la loi 103.13 pour mettre en œuvre le décret d'application 2.18.856, dont la publication a contribué à la consolidation des mécanismes de prise de charge des femmes victimes de violence.
Parmi ces mécanismes de prise de charge, a poursuivi Mme Hayar, figurent l'opérationnalisation de la Commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violence et l'institutionnalisation des cellules centralisées et décentralisées pour la prise en charge des femmes victimes de violence au niveau des tribunaux, et des départements chargés de la justice, de la santé, des jeunes et de la femme en plus de la Direction générale de la sûreté nationale et du Haut commandement de la Gendarmerie Royale.
S'agissant des centres d'accueil des femmes victimes de violence, la ministre a fait savoir qu'ils sont passés de 44 établissements en 2021 à 105 établissements multi-fonctions à la fin de 2023, grâce à des partenariats avec les acteurs concernés et à des contrats avec plusieurs associations pour la gestion commune de ces établissements.
Elle a également passé en revue une série de mesures de sensibilisation et de communication initiées par le ministère en 2023, dont le lancement de la 21è campagne de sensibilisation contre la violence à l’égard des femmes et des filles en collaboration avec les composantes du pôle social, outre la promotion via les supports onusiens et internationaux des progrès réalisés par le Maroc en matière de lutte contre la violence à l'égard de la femme.
Pour ce qui est du soutien financier dédié à la préservation, la prise en charge, l'orientation et l'écoute, Mme Hayar a évoqué plusieurs interventions de son département dans ce cadre, dont la formation des femmes victimes de violence dans le domaine de l'autonomisation économique et via la plateforme numérique d'apprentissage "Coursera" et pour laquelle le ministère a alloué 1.313.337 dirhams, en plus de la signature de conventions de partenariat avec l'entraide nationale pour la poursuite de la création de 105 espaces pluridisciplinaires pour les femmes, pour un budget de 62 millions de dirhams.