Initiée conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Agence nationale pour le développement des Zones oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), en marge de la 36e Session du Conseil international de coordination du Programme sur l'Homme et la biosphère (1-5 juillet), cette rencontre se penchera sur les interdépendances entre les sols et les eaux souterraines, les pratiques de gestion des sols et les dimensions culturelles des sciences du sol à l'aune du changement climatique.
Les participants à ce conclave discuteront, de même, de la gestion intégrée des paysages, des techniques de restauration des sols, de la lutte contre la désertification et de l'amélioration de la résistance des sols à la sécheresse et aux inondations.
Intervenant à cette occasion, la directrice générale de l’ANDZOA, Latifa Yaacoubi, a indiqué que le Maroc possède une diversité de sols et de milieux naturels qui constituent un capital précieux. "Nos sols fertiles contribuent fortement à la sécurité alimentaire nationale" a-t-elle relevé, notant que la biodiversité marocaine est également un atout majeur, qui offre une variété d'espèces végétales et animales, participe aux équilibres écologiques et fourni des ressources pour la population locale, pour l'agriculture et pour le tourisme.
La DG de l'ANDZOA a, par ailleurs, fait observer que plusieurs défis liés à la dégradation des sols doivent être surmontés, notamment la désertification, l’érosion des sols et la perte de la biodiversité, soulignant que les pouvoirs publics sont conscients de ces défis, et ont lancé plusieurs initiatives pour la préservation des sols et de la biodiversité.
"Cette rencontre met certainement en exergue les différents aspects cruciaux du nexus des sols, de la biodiversité, de la gestion des paysages et de l’eau, et constitue une occasion pour capitaliser sur les bonnes pratiques des communautés locales et sur les avancées de la recherche scientifique qui éclaireront notre chemin vers un avenir durable", a-t-elle expliqué.
De son côté, la sous-directrice générale pour les sciences exactes et naturelles à l’UNESCO, Lidia Arthur Brito, a mis l’accent sur l’étroite corrélation entre sol et développement durable, soulignant l'engagement de l’UNESCO à promouvoir une action commune en vue de sauvegarder le patrimoine mondiale en la matière à même de remédier à la problématique d'épuisement des sols.
Évoquant la situation en Afrique, Mme Brito a attiré l’attention sur les facteurs qui rendent les populations plus vulnérables notamment à cause de la dégradation inquiétante des sols, notant que la désertification ne cesse de s'étendre d'une manière alarmante, impactant ainsi des superficies importantes de terres fertiles.
“L’UNESCO plaide pour la mobilisation de la communauté internationale qui doit agir en urgence et prendre conscience de cette problématique" a-t-elle argué, soulignant la contribution précieuse du Maroc dans la protection de la biodiversité.
Au menu de cet événement figurent des panels axés notamment sur "La santé des sols face au changement climatique mondial - défis et opportunités", "Sols et biodiversité", "Les sols au cœur de la gestion intégrée des paysages" et " Éducation et culture dans le domaine des sciences du sol".