Dans une allocution à l'occasion d'un événement spécial commémorant la Journée internationale des Nations unies contre l'abus et le trafic de drogues, M. Farhane a rappelé que le Royaume s'est déjà engagé, aux termes de l'initiative "Pledge 4 Action" lancée lors de l'examen à mi-parcours de 2024, à soutenir les efforts visant à renforcer la coopération avec les pays africains dans la lutte contre les différents aspects de la situation mondiale en matière de drogues, en partageant son expérience acquise dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie nationale de lutte contre les stupéfiants.
"Je voudrais réitérer l'engagement pris par mon pays et réaffirmer notre engagement à partager, sur demande, l'expérience du Maroc en matière de collecte et d'analyse de données avec les pays africains", a souligné M Farhane.
Le Royaume reste convaincu que le problème mondial de la drogue est une responsabilité commune et partagée, et par conséquent, "la lutte contre ce phénomène nécessite plus que jamais des efforts collectifs, des actions orientées, et une coopération optimale à tous les niveaux pour relever les défis" posés par ce fléau, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Maroc s'est félicité du choix du thème consacré à l'événement spécial, à savoir "la collecte de données et la recherche au service d'une politique efficace en matière de drogues". Selon M. Farhane, ce thème renvoie à l'une des composantes "fondamentales de la lutte mondiale contre la toxicomanie et le trafic illicite, sans laquelle nos efforts collectifs pour s'attaquer correctement au problème mondial de la drogue manqueraient d'efficacité".
Dans ce sens, le diplomate a mis l’accent sur le rôle "crucial" de données de qualité et fiables dans l'élaboration de politiques fondées sur des preuves scientifiques, afin de mieux comprendre les tendances et les dynamiques persistantes, nouvelles et émergentes du problème mondial de la drogue.
Cette tâche nécessite plus que jamais de promouvoir des politiques efficaces en matière de drogues, fondées sur une collecte de données complètes et des recherches solides, en mettant l'accent sur la réduction de la criminalité et de la violence liées à la drogue et sur la diminution des dommages liés à la drogue, a-t-il poursuivi.
À cet égard, le Maroc continue de croire que les programmes de renforcement des capacités et une coopération internationale efficace devraient être maintenus en vue d'améliorer les capacités nationales à fonder les politiques en matière de drogues sur une collecte de données et une recherche solides, et de permettre aux décideurs de créer des stratégies plus efficaces et durables pour aborder les questions complexes liées à la consommation de drogues, a noté l’ambassadeur.
"Nous devrions encourager et renforcer les synergies entre les processus de Vienne, de Genève et de New York, en vue d'identifier des perspectives et des approches communes dans le traitement de la question de la drogue", a-t-il conclu.