Prise à l’unanimité par les membres du Conseil de la Banque, cette décision est justifiée par plusieurs facteurs favorables, notamment le retour de l'inflation à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, a souligné M. Jouahri lors d’un point de presse tenu à l'issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM pour l’année 2024.
Le Wali a relevé que le taux d’inflation devrait atteindre, tout en tenant compte de la reprise du processus de décompensation partielle du gaz butane, un niveau inférieur à 2% en 2024, précisant que sa composante sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s'est établie en moyenne à 2,1 % sur les cinq premiers mois de l’année et devrait rester proche de ce niveau jusqu'à fin 2025.
Il a en outre fait remarquer que la croissance de l’économie nationale devrait s’accélérer pour atteindre 4,5% en 2025, précisant qu’il s’agit d’un niveau inédit depuis longtemps.
BAM prévoit également une stabilité du déficit budgétaire à 4,4% du PIB cette année et son allègement à 4,1% en 2025, ce qui est en parfaite cohérence avec l’objectif de préservation des équilibres macroéconomiques mentionné dans la note de cadrage du projet de Loi de finances, a-t-il ajouté.
La baisse du taux directeur a aussi été motivée par la situation des avoirs officiels de réserve (AOR) qui devraient continuer de se renforcer, offrant une couverture d'environ cinq mois et demi d’importations de biens et services, a-t-il soutenu, notant que ces perspectives positives sont également soutenues par les investissements entrepris par le Royaume.
Lors de cette rencontre, le Conseil de BAM a examiné et approuvé le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du pays ainsi que sur les activités de la Banque au titre de l’exercice 2023. Il a ensuite analysé l’évolution de la conjoncture nationale et internationale, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de BAM.
Sur le plan international, le Conseil a noté la relative résilience de l’activité économique et la baisse des pressions inflationnistes, qui devrait se poursuivre bien qu’à un rythme moins rapide que prévu en mars dernier.