À l’hôpital comme en médecine de ville, "les consultations pour suspicion de Covid-19 continuent leur augmentation depuis huit semaines", indique l'agence sanitaire dans son dernier bulletin épidémiologique, relayé par la presse de l'hexagone.
Depuis le début du mois de juin, le nombre de passages aux urgences ainsi que les actes pour suspicion de Covid enregistrés par SOS Médecins ont doublé, passant de 995 à 1.507 entre le 3 et 10 juin, d'après la même source.
Toutes les classes d’âges sont concernées par cette hausse, mais plus particulièrement les plus de 75 ans et les moins de 2 ans, précise SPF.
Les facteurs expliquant ce rebond sont divers, notamment le retour des températures clémentes qui a tendance à favoriser les rassemblements. La propagation du virus est en outre facilitée par la circulation de nouveaux variants, d'après les spécialistes.
Selon des experts cités par la presse, les sous variants du virus contourneraient plus facilement l’immunité acquise par infection antérieure ou par vaccination, mais "aucun élément ne suggère à ce jour que ces variants provoquent des formes plus sévères de la maladie", et malgré une possible baisse de l’immunité collective, le niveau d’immunité important acquis grâce à la vaccination et aux précédentes infections rend l'évolution du virus plus difficile.
Bien qu'il n'y ait pas d'inquiétude quant à une nouvelle flambée épidémique, les autorités sanitaires redoublent de vigilance à l’approche des JO. Anne-Claude Crémieux, présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé (HAS), citée par le journal français "Le Figaro", souligne que "la circulation de ces nouveaux variants couplée au brassage de populations attendu lors des JO devient inévitablement un facteur favorisant la diffusion du Sars-CoV-2".
Le rebond du Covid ne se limite pas à la l'Hexagone puisque d’autres pays européens, notamment l’Espagne, enregistrent aussi une hausse de la circulation du virus, d'après le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Les indicateurs restent en revanche à des niveaux modérés pour le moment.