L'expansion rapide de cette technologie doit s'accompagner d'une responsabilité de veiller à ce que l’IA soit utilisée de manière éthique, ont indiqué les intervenants à cette rencontre sous le thème "Ehique de l’IA en Afrique", notant que l'encadrement de l'IA demeure un choix stratégique et nécessaire.
La bonne gouvernance de l'IA est l'un des défis majeurs d'aujourd'hui, imposant d'adopter une approche intégrant des considérations éthiques dans le développement et l’usage de l’intelligence artificielle, ont-ils relevé.
Ils ont estimé que la dimension éthique de l'IA ne doit pas être considérée pas comme un obstacle, mais plutôt comme un chemin vers un développement technologique pérenne et durable, ajoutant que l'éthique et la gouvernance vont de pair et sont des piliers de l'innovation.
Par ailleurs, les panélistes ont mis l'accent sur la nécessité de développer un écosystème IA africain qui tient compte des spécificités du continent afin de rendre visible le Sud en matière d'IA et d'être en phase avec les avancées technologiques d'aujourd'hui.
Passant en revue les différents défis auxquels fait face l'Afrique, ils ont souligné l'impératif d'adopter des politiques efficaces et de miser sur le développement des capacités et des infrastructures pour prospérer grâce à l’Intelligence artificielle et accompagner ce progrès mondial.
Sur un autre registre, ils se sont arrêtés sur la recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle de l'UNESCO qui constitue le premier cadre normatif mondial pour une utilisation éthique de l’IA.
Qualifiée de feuille de route décrivant comment amplifier les avantages de l'IA tout en réduisant les risques que cette technologie comporte, ils ont fait savoir que le texte comporte non seulement des valeurs et des principes, mais aussi des orientations détaillées de politiques publiques dans tous les domaines concernés.
Cet outil permet aux pays de déterminer les compétences et aptitudes requises pour les professionnels du secteur en vue d’établir une réglementation solide de l'intelligence artificielle, ont-ils conclu.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce conclave international de trois jours est initié par l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à travers son Centre "AI Movement", en partenariat avec l'Unesco, et connaît la participation des représentants de plus de 30 pays, dont une quinzaine de pays africains, dans l'objectif de poser les jalons d’une stratégie africaine dédiée à l’IA.