Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce forum économique international est organisé cette année par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) en partenariat avec l’Alliance des Patronats Francophones (APF).
Ce conclave qui connait la participation de présidents et représentants des Patronats francophones membres de l'Alliance des Patronats Francophones (APF) dont, la CGEM assure le Secrétariat Général, entend connecter les entreprises des pays francophones pour dynamiser les échanges commerciaux et favoriser les investissements.
Cette rencontre se veut également une plateforme d’échanges entre chefs d'entreprises et institutionnels autour de différents sujets, entre autres, le renforcement de la compétitivité des PME, la promotion du commerce et la libre circulation des biens et services, les défis logistiques et de connectivité, la croissance des entreprises ou encore les réponses aux défis engendrés par les évolutions numériques et l’intelligence artificielle.
Intervenant à l’ouverture de cet événement, le ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, a indiqué que cette rencontre offre un horizon commun et un point d’appui essentiel pour ouvrir de nouvelles perspectives porteuses de développement, de prospérité et de solidarité dans l’espace francophone.
La francophonie économique est un levier de croissance puissant dans un monde en perpétuelle mutation, a-t-il dit, ajoutant qu'il "nous incombe d’optimiser les corridors logistiques pour promouvoir le commerce entre nos pays, d’investir dans les compétences pour décupler le potentiel de nos économies, et saisir les opportunités offertes par la transition écologique de notre monde".
Au niveau de l’investissement, "les entreprises de notre pays sont particulièrement actives au sein de l’espace francophone", fait valoir M. Jazouli, notant qu'en 2023, près de 2 milliards d’euros ont été investis par les entreprises marocaines dans les pays francophones, soit 3/4 des investissements directs marocains à l’étranger.
De même, le Maroc est le 1er investisseur africain en Afrique de l’Ouest, et le 2ème investisseur africain en Afrique, s'est félicité le ministre.
Pour sa part, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a noté que l’augmentation des échanges commerciaux des pays francophones du Continent africain requiert l’adoption de politiques de diversification de la production et l’accélération de l’industrialisation tout en profitant de l’énorme potentiel disponible en termes d’énergies renouvelables.
La construction d’écosystèmes industriels africains durables et innovants doit se faire via des co- investissements gagnant-gagnant avec les PME comme moteur, a-t-il dit, notant que ces chaînes de valeur permettront à l’ensemble des pays de l’espace francophone de profiter de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui donne accès à un marché unifié de 1,2 milliards de consommateurs, ce qui résout la problématique des tarifs douaniers élevés.
De son côté, le président de l’Alliance des Patronats Francophones, Geoffroy Roux de Bezieux a rappelé que l’Alliance multilatérale et internationale vise à renforcer les liens entre entreprises et économies francophones de façon concrète et opérationnelle.
Il a, à cette occasion, fait état de l'élargissement de l’Alliance qui a connu l'adhésion de huit nouveaux membres, appelant à davantage de coopération entre les Etats et le secteur privé et à promouvoir l'innovation et le développement durable pour assurer un avenir prospère pour tous.
Quant au Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), elle a relevé que cette organisation demeure l'accompagnateur et le catalyseur de l'espace francophone et reste aux côtés de l'Alliance de patronats francophones pour promouvoir l'économie, stimuler l'innovation, renforcer l'esprit entrepreneurial et soutenir l'économie circulaire.
L'espace francophone est appelé à davantage de partage des expériences et de bonnes pratiques, a-t-elle estimé, soulignant la nécessité d'oeuvrer en faveur du renforcement des capacités et de la collaboration inclusive avec les différentes parties prenantes, les réseaux professionnels existants et la société civile.
Au menu de cette rencontre figurent plusieurs tables rondes axées notamment sur les moyens de promouvoir l'espace francophone et les outils à même de renforcer les échanges commerciaux entre ses membres.