Initié par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (Département de la jeunesse), en coordination avec l'association Es-Semara pour les jeux traditionnels, cet évènement a pour objectif de contribuer à la préservation des jeux traditionnels en tant que patrimoine culturel immatériel et d'instaurer une dynamique culturelle, sportive et touristique locale.
Ce festival à vocation africaine vise également à inventorier et célébrer les jeux populaires pratiqués au Maroc et en Afrique et à encourager l'organisation d'évènements dédiés à ce genre de jeux.
La cérémonie d'ouverture de cet évènement éclectique de trois jours (du 24 au 26 mai) a été marquée par l'organisation de shows des jeux traditionnels hassanis tels que "Ardoukh et kebiba" (Es-Semara), "Arah" (Guelmim), "Sig" (Tan-Tan) et "Dama" (Dakhla), ainsi que le jeu-spectacle traditionnel du Sénégal (jeu du faux lion), outre les autres disciplines sportives traditionnelles des différentes régions du Royaume.
De même, une troupe de l'Union des Comores a invité l’assistance à apprécier des danses folkloriques puisées du patrimoine local comorien, une occasion de mettre en avant l’authenticité et la richesse culturelle et artistique de ce pays.
Dans une déclaration à la presse, le directeur du festival, Lahbib Daâli a souligné que les jeux traditionnels et populaires constituent une importante composante culturelle et une partie intégrante du patrimoine marocain authentique.
Les différentes régions du Royaume ont connu la pratique de nombreux sports traditionnels et jeux populaires anciens, qui témoignent d'une civilisation particulière et reflètent la diversité géographique et culturelle du Maroc, a indiqué M. Daâli qui est également directeur provincial du département de la Jeunesse.
Il a aussi émis le souhait que ce festival puisse ériger la ville d’Es-Semara en capital des jeux traditionnels à l’échelle nationale et africaine, appelant tous les intervenants de la chose culturelle et sportive à revigorer ces jeux.
Par ailleurs, il a plaidé pour la mise en place d’un incubateur ou d’une structure institutionnelle dédiées aux jeux traditionnels, qui sera chargée d’assurer la gestion de ce patrimoine culturel immatériel, tant à l’échelle nationale, qu’africaine et internationale.
Pour sa part, le chef de la Division des programmes de jeunesse au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (Département de la jeunesse), Abdelmajid Sanih, a indiqué que cet événement s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national des festivals des jeunes lancé par le département du tutelle, en vue de développer les capacités artistiques et créatives de cette catégorie.
De même, M. Sanih a souligné la nécessité d'inventorier les jeux pratiqués dans les différentes régions du Royaume et d'encourager l’organisation d'évènements dédiés aux jeux traditionnels.
Ce festival, dont le coup d’envoi a été donné par le gouverneur de la province d’Es-Semara, Hamid Naimi, en présence du Consul général de Bahreïn à Laâyoune et du Consul général du Sénégal à Dakhla, a donné lieu à des spectacles artistiques interprétés par les délégations ayant pris part à cet évènement.
Au menu de cette manifestation figurent des compétitions dans les jeux traditionnels, une exposition des jeux traditionnels des troupes participant et une visite aux sites archéologiques de la province, ainsi que des soirées artistiques et spectacles folkloriques puisant dans le patrimoine hassani.
En outre, ce rendez-vous culturel sera marqué par l'organisation d’un séminaire sur "Les jeux traditionnels et son rôle dans le développement du comportement de l'individu au sein de la société", avec la participation d’universitaires et de chercheurs.