Dans son allocution à l'ouverture de ce Forum, organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Chami a expliqué que ces efforts consistent en l'amélioration du système législatif et réglementaire et la mise en œuvre de ses dispositions, ainsi qu'en un ensemble de programmes et de mesures incitatives qui soutiennent l'emploi et le travail au sein de l'entreprise et l'augmentation du SMIG pour les fonctionnaires et du SMAG pour les travailleurs du secteur privé.
Il a également indiqué que la Constitution du Royaume et la législation sociale nationale ont établi un ensemble de garanties et de dispositions qui sont en mesure de favoriser les conditions d'un travail décent et digne, y compris l'égalité d'accès aux opportunités d'emploi, la garantie de salaires équitables grâce à la légalisation du salaire minimum, citant également les conventions de travail, le droit à la couverture sanitaire, à la retraite, à l'indemnisation en cas de perte d'emploi, à la protection contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, au respect des exigences en matière de sécurité et de santé sur le lieu de travail, ainsi que la régulation des relations de travail au sein de l'entreprise et entre les acteurs économiques et sociaux.
Dans le même contexte, compte tenu de la persistance des répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire, des effets des fluctuations des prix internationaux sur l'activité du tissu entrepreneurial et de la baisse du nombre d'emplois créés par l'économie nationale au cours des dernières années, la création et la préservation de l'emploi restent parmi les défis urgents à relever, a fait savoir M. Chami.
Il a, dans ce sens, évoqué plusieurs avis et recommandations formulés par le CESE au sujet des questions et problématiques portant sur le travail décent et qui ont appelé à appuyer l’investissement pour renforcer la croissance économique et la création d’emploi, ainsi que la consécration des principes et droits fondamentaux du travail, l’instauration d’un système de protection sociale et la garantie de la régularité du dialogue social à tous les niveaux.
Le travail décent ne doit pas être un avantage ou un traitement préférentiel réservé uniquement à certains employés, mais plutôt une dimension qui se trouve au coeur des droits et normes fondamentaux, des principes d’orientations et des bonnes pratiques prévues par les instances onusiennes et les conventions et traités internationaux concernés par le travail et la garantie de la prospérité sociale.
Organisé par la Chambre des Conseillers en partenariat avec le CESE sur le thème "un travail décent en faveur du développement durable", ce forum vise à proposer des approches parlementaires à même de garantir et de renforcer, sur les plans qualitatif et quantitatif, le travail décent qui constitue l’un des fondements de la consolidation de la justice sociale et de la consécration des piliers de l’État social, conformément aux Hautes Orientations Royales.
Les travaux de cette édition, à laquelle prendront part notamment des membres du gouvernement et du Parlement, des responsables de plusieurs instances, institutions constitutionnelles et agences nationales et internationales, seront axés sur deux thématiques principales, à savoir "le travail décent et le développement durable" et "le travail décent et les défis de mise à niveau et d’intégration économiques".