"Nous avons abordé cette CAN avec la réputation de quatrième au Mondial, alors chaque équipe cherchait à vaincre l’équipe marocaine. Nous n’avons pas été à la hauteur, peut-être à cause de la pression. C’est une compétition qui n’a pas été facile pour nous historiquement. Nous devons examiner les problèmes qui nous entravent pour les régler en prévision de la prochaine CAN au Maroc", a souligné Regragui dans une interview diffusée par la chaîne Arryadia, vendredi.
"Nous sommes parmi les équipes qui ont généré le plus d’occasions lors de cette CAN et nous avions la possession de balle, mais nous avons manqué d'efficacité. Nous devons travailler sur ce volet", a également plaidé le technicien marocain.
Revenant sur la préparation à cette CAN, Regragui a affirmé que les conditions étaient bonnes. "Notre préparation a commencé 15 jours avant le premier match. Nous sommes allés tôt pour nous acclimater, c’est ce qui devait se faire en termes de préparation. La Fédération royale marocaine de football a assuré les bonnes conditions pour cette participation", a-t-il dit.
Concernant les changements effectués dans la composition de l'équipe durant la compétition, Regragui a affirmé qu’ils étaient motivés par le profil de chaque joueur et son utilité pour chaque match, sans oublier les blessures et les maladies qui imposaient des modifications au sein du groupe.
Abordant la compétitivité de certains joueurs convoqués, il a relevé que "sur le volet physique, il n’y a pas de logique. Nous avons fait un Mondial de haut niveau avec des joueurs non-titulaires dans leurs clubs. Peut-être que c’est le mental qui a affecté le jeu de l’équipe".
Regragui s’est également exprimé sur l’incident avec le joueur de la RD Congo, Chancel Mbemba, qui a conduit à sa suspension, annulée ensuite par la Commission d'appelle de la CAF. "C’est peut-être moi qui suis fautif. J’aime aller de bonne foi vers les joueurs et les saluer, mais le timing était peut-être mauvais. Ce sont des choses qui arrivent dans le foot".
Interrogé sur ses choix de joueurs lors du 3è match de la phase de poules contre la Zambie, et la raison pour laquelle il n’a pas épargné certains cadres vu que le Maroc était déjà qualifié, le coach national a expliqué que l’équipe marocaine devait remporter ce match pour terminer en tête du groupe, avoir un adversaire moins bien classé en huitièmes et rester à San Pedro.
"Nous ne devions pas également tourner beaucoup l’effectif, car nous risquions d’avoir des joueurs clés en manque de compétition", a-t-il ajouté.
Revenant sur le cas de Hakim Ziyech, blessé lors du même match et qui était indisponible ensuite contre l’Afrique du Sud en huitièmes, Regragui a assuré qu’il devait jouer une mi-temps contre la Zambie, mais il s'est blessé 5 minutes avant la fin de la première mi-temps.
En outre, le sélectionneur national a estimé que le sacre de la Côte d’Ivoire n’est pas dû à la chance. "La sélection ivoirienne a changé de visage au deuxième tour et eu le mental pour l’emporter. Peut être que le premier tour difficile était une source de motivation pour les Ivoiriens. C’est un bon exemple dans le sport", a-t-il dit.
"Nous avions à cœur de réitérer la joie vécue au Mondial. Nous avons fait de notre mieux. Des détails ont conduit à notre élimination. Nous sommes déçus", a regretté le technicien.
Et d'ajouter: "Nous avons peut-être fait des erreurs. J’assume la responsabilité car c'est moi qui ai choisi les joueurs et la stratégie".