Le bureau exécutif de ce réseau, dont les membres ont été élues lors d’une réunion en marge de la Conférence parlementaire sur la coopération Sud-Sud, organisée par la Chambre des conseillers sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se compose de sa présidente Jehad Al Fadhel, du Royaume de Bahreïn, d’une première vice-présidente, du Royaume d’Eswatini, et d’une deuxième vice-présidente, du Royaume du Maroc, ainsi que de deux rapporteuses, respectivement de Libye et de Côte d’Ivoire.
À cette occasion, les femmes parlementaires ont souligné que la création de ce réseau est une occasion de lancer le processus d’autonomisation des femmes parlementaires en Afrique et dans le monde arabe, ainsi que d’accroître leur participation à la vie publique, en particulier dans le pouvoir législatif.
Elles ont également relevé la nécessité d’une coordination et d’une coopération renforcées pour réduire les disparités entre les sexes conformément aux objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Par ailleurs, les conseillères parlementaires ont expliqué que les Sénats et les conseils équivalents membres de ce groupement ont élaboré une vision pour la création d’un forum de consultation et d’échange des connaissances et d’expertise sur les questions liées aux femmes.
L’objectif étant de promouvoir et consolider le rôle des femmes parlementaires dans la coopération dans les domaines politique, économique, social et culturel dans les régions arabes et africaines, selon une perspective stratégique, participative et intégrative.
Le règlement intérieur du réseau, qui a été examiné et voté par les femmes parlementaires, stipule de mettre de la question de l’autonomisation des femmes en tête des priorités et programmes politiques et législatifs dans les régions arabes et africaines, ainsi que d’oeuvrer à revoir les politiques existantes et à déniveler les obstacles réglementaires et légaux qui entravent le rôle des femmes.
Le même document prévoit également le renforcement du dialogue et de la coopération avec les parlements, les organisations et organismes régionaux et internationaux, avec les réseaux œuvrant sur la question de la femme, ainsi que la participation aux forums internationaux pertinents en vue d’échanger les connaissances et les expériences à même de contribuer à la promotion des questions politiques et législatives d’intérêt commun.
L’adhésion à ce réseau parlementaire, constitué de femmes parlementaires des Sénats, Shoura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, est ouverte aux parlements nationaux et aux unions parlementaires régionales dans les deux régions.
En outre, les parlements nationaux et les unions parlementaires au niveau international peuvent acquérir un statut de membre observateur après soumission d’une demande au bureau exécutif du réseau.
Au cours de cette réunion, les intervenantes ont passé en revue les expériences de la représentation des femmes aux parlements du Royaume d’Eswatini, du Royaume de Bahreïn, de Libye, de Côte d’Ivoire, du Royaume du Maroc, de Guinée équatoriale, du Brésil, des Émirats arabes unis, du Qatar, du Royaume du Lesotho et de la République du Burundi, soulignant l’itinéraire important du développement du leadership féminin dans l’institution législative.
Dans la même veine, les femmes parlementaires ont salué les progrès positifs réalisés par les femmes au sujet de l’adoption du quota des femmes au parlement, appelant à des efforts concertés des gouvernements, des partis politiques, des acteurs de la société civile et du secteur privé pour soutenir la participation politique des femmes parlementaires et améliorer les possibilités de leur autonomisation politique et sociale.