S’exprimant à l'ouverture de la 17ème session de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM), ces députés ont affirmé que le renouvellement de cet engagement passe inéluctablement par la promotion de l'action collective pour faire face aux défis auxquels est confrontée la région.
A cet égard, la présidente du Congrès des députés du Royaume d’Espagne et vice-présidente de l'AP-UpM, Francina Armengol, a indiqué que ces défis portent notamment sur l’instauration de la paix au Moyen-Orient et la gestion plus flexible des flux migratoires de manière à améliorer la migration légale et sûre qui respecte les droits de l’Homme.
Mme Armengol a également souligné la nécessité de s'attaquer aux causes des flux humains, notamment le changement climatique, la violence, la haine, la rareté d'eau et de nourriture, et l'absence de meilleures opportunités de vie, affirmant que le l'UpM s’érige désormais en une institution cruciale et d'une grande valeur symbolique qui œuvre pour la promotion de la coopération et du développement.
Pour sa part, le vice-président du Parlement européen et vice-président de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (l'AP-UpM), Marc Angel, a relevé que "nous vivons dans une époque complexe où de nombreux repères de l'ordre international sont fragilisés ou remis en question, ajoutant que l'intégration euro-méditerranéenne, en tant qu'outil ambitieux et nécessaire est ainsi mise à l'épreuve". Selon lui, "de nombreux foyers de guerre et des conflits non résolus menacent d'éloigner la perspective essentielle et souhaitable d'un véritable partenariat politique et économique, unissant les deux rives de la méditerranée".
"L'UpM, notre Assemblée parlementaire, mais aussi d'autres forums régionaux peuvent et doivent jouer un rôle important dans la promotion de la paix", a-t-il soutenu, notant qu'"en collaborant étroitement entre nous avec nos partenaires internationaux, nous devons travailler pour instaurer un climat propice à la paix et à la stabilité dans la région".
Sur ce registre, il a mis l'accent sur l'urgence de "redonner l'élan au processus d'intégration euro-méditerranéen", appelant les deux rives de la Méditerranée a davantage d'investissement politique en faveur de ce processus.
De son côté, le vice-président de la chambre des représentants d'Égypte et vice-président de l'AP-UpM, Mohamed Abou El Enein, a indiqué que les défis économiques et sociaux et les transformations mondiales exigent une plus grande solidarité et une complémentarité plus profonde dans les domaines à intérêt commun, appelant dans ce sens à créer une institution financière euro-méditerranéenne qui dirigera les projets, commercialisera et financera les opportunités d'investissement commerciales, notamment les projets d'infrastructures, telles les expériences d'intégration régionales réussies dans l'Union européenne.
Il a également appelé à transformer le défi du changement climatique en opportunité pour encourager plus d'investissements en énergies renouvelables et en hydrogène vert, et pour la liaison des réseaux d'électricité et la création d'un marché régional d'électricité pour profiter du potentiel énorme des pays du sud en la matière, en plus de l'élargissement du partenariat euro-méditerranéen envers l'Afrique et le Golfe arabe.
Le directeur politique du secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée, Kamal El Mahdaoui, a pour sa part affirmé que l'Assemblée se réunit dans un contexte difficile en raison de la crise à Gaza, expliquant que l'année 2023 a remis l'enjeu de la paix et de la stabilité en tête de notre agenda, puisqu'il est nécessaire de ne pas impacter les réalisations de la région euro-méditerranéenne.
Dans ce cadre, il a fait savoir que les contours d'une nouvelle Méditerranée "se dessine sous nos yeux et nous invite tous à se mobiliser davantage pour tirer profit des avantages de la coopération et assurer un meilleur avenir à notre espace euro-méditerranéen", rappelant dans ce sens l'urgence d'instaurer un cessez le feu durable pour préserver la vie des innocents.
L'agenda de la stabilité et de la sécurité demeure une priorité pour ne pas reléguer au second plan les multiples attentes de la méditerranée, a-t-il fait observer, ajoutant que la voie pour une meilleure Méditerranée "doit animer nos efforts collectifs et nos actions communes pour assurer aux futures générations un avenir meilleur".
Ainsi, plusieurs thématiques phares étaient inscrites à l'ordre du jour, en particulier la jeunesse, l'emploi, l'investissement, la formation, l'enseignement supérieur, l'agenda climatique et énergétique, la digitalisation de l'économie, autant de points qui montrent l'urgence et la pertinence d'agir dans un cadre de coopération renforcée.