En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants lors la séance plénière mensuelle sur le thème "la réforme de l'école publique et l'amélioration de la qualité du système de l'éducation et de formation", M. Akhannouch a fait savoir que le gouvernement a élaboré une vision stratégique renouvelée, à travers le Plan National d'Accélération de la Transformation de l'Écosystème de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation qui vise à réaliser une mutation qualitative de l'université marocaine, avec de nouvelles approches pédagogiques selon les standards internationaux.
Il a également affirmé que cette nouvelle réforme pédagogique vise à dépasser les difficultés et les contraintes dont souffre l'université marocaine et à limiter le taux de la déperdition universitaire, tout en dotant les étudiants de nouvelles compétences pour s'adapter aux différents changements sociaux, économiques et technologiques et faciliter leur accès au marché de l'emploi.
Le Chef du gouvernement a, en outre, relevé que l'année universitaire 2023-2024 a constitué le début de la mise en œuvre effective du nouveau système de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, à travers plusieurs chantiers relatifs à l'instauration d'un nouveau modèle pédagogique, à la promotion de la recherche scientifique et l'innovation et au renforcement du système de gouvernance dans la gestion du secteur, faisant état du lancement par le ministère de tutelle de 58 nouvelles filières en phase avec les développements que connaît le Royaume, et qui prennent en considération les priorités du développement local et régional et la gestion dans le domaine territorial.
Dans ce cadre, il a souligné que le nombre des nouveaux étudiants a atteint 344.000 durant l'année universitaire 2023-2024, en hausse de 6,7% par rapport à 2022-2023, précisant que l'université publique s'accapare plus de 314.000 nouvelles inscriptions (91% de nouveaux étudiants dans les universités toutes spécialités confondues).
M. Akhannouch a également évoqué le développement et la diversification des filières de formation dans le cycle de licence, pour atteindre un total de 1.037 filières certifiées durant l'année universitaire en cours, contre 570 filières l'année dernière.
S'agissant de la promotion de la recherche scientifique et de l'innovation, M. Akhannouch a passé en revue plusieurs mesures dont le lancement d'un programme ambitieux pour la formation de 1.000 étudiants de doctorat de nouvelle génération, avec des projets de recherche distinguées portant sur les priorités nationales, la création de 3 instituts thématiques pour la recherche dans les domaines prioritaires, tels l'eau, la biotechnologie, l'intelligence artificielle, outre la poursuite de la généralisation des cités d'innovation (6 déjà créées et 3 autres en cours de création) pour une enveloppe de 200 millions de dirhams.
Dans le même sillage, de nouvelles filières dites "d'excellence" ont été lancées, a poursuivi le Chef du gouvernement, notant qu'elles sont accessibles après 2 ans d'études dans les instituts d'enseignement supérieur à accès ouvert, avec la création de 63 centres d'excellence qui offrent 113 filières.
Pour soutenir l'université marocaine dans la promotion du Maroc en tant qu'acteur stratégique dans le domaine de l'économie numérique, M. Akhannouch a indiqué que le gouvernement vise, à l'horizon 2026, la création de 18 centres "CODE 212" en vue de consolider les acquis scientifiques des étudiants avec des capacités cognitives développées, comme la programmation informatique, l'analyse des données numériques et le développement des différentes capacités relatives à l'intelligence artificielle, notant que 68 millions de dirhams ont été alloués au financement de cette opération au titre de 2024, alors que 32 millions de dirhams ont été mobilisés cette année pour le lancement des 4 premiers centres de cette expérience.
Le Chef de gouvernement a également mis en avant la hausse du nombre des nouveaux étudiants inscrits dans les institutions à accès limité, ajoutant dans le même sens que le gouvernement table sur l'augmentation du nombre des diplômés des métiers de la santé de 6.321 en 2022 à 13.700 en 2025, et à 21.580 en 2030, et sur l'atteinte d'un taux cumulé des professionnels de la santé de près de 94.000 en 2025 et de plus de 177.000 en 2030.