Initié sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce challenge sportif 100% féminin, qui se déroule autour de la baie de Dakhla, dans un milieu naturel à haute valeur écologique, réunit cette année une cinquantaine d'équipes de différentes régions du Maroc, mais également du continent africain et de l’Europe, notamment de France qui sera représentée par 22 équipes, constituant ainsi le plus gros contingent par pays jamais mobilisé.
Dans un mot de bienvenue au début de cette réception, marquée par la présence d’une centaine d'éminents acteurs culturels, associatifs, politiques et sportifs marocains et français, l'Ambassadrice du Royaume du Maroc à Paris, Samira Sitaïl, a souligné que le Raid solidaire Sahraouiya est la seule compétition qui a pu se tenir pendant la pandémie de la Covid 19.
Mme Sitaïl est revenue en outre sur l'importance de cette compétition sportive dans la mesure où elle permet de réunir des participantes issues de différents pays et de cultures diverses, appelant à veiller à préserver cette diversité et cette richesse culturelles, qui constituent, selon elle, un "bien précieux dans un monde tourmenté".
Evoquant les relations franco-marocaines, Mme Sitaïl s'est félicitée d'une relation dont il faut préserver l’exceptionnalité et à laquelle chacune et chacun a la possibilité de contribuer. "Une relation entre deux pays, mais également entre deux peuples aux identités multiples", a-t-elle soutenu.
De son côté, la présidente de l'Association Lagon Dakhla et co-organisatrice du Raid, Laila Ouachi, a indiqué que le Raid Sahraouiya a toujours été porteur d‘un véritable message de diplomatie solidaire, soulignant que celui-ci a déjà réuni plusieurs milliers de femmes, venues de différents horizons pour faire rayonner la ville de Dakhla à l‘international.
Ce Raid, a-t-elle dit, est un challenge auquel toutes les femmes peuvent participer, et ce pour plusieurs raisons, notamment le dépassement de soi, la solidarité, l'engagement social, mais également le partage de tout ce qu'elles vivent en termes de diversité culturelle.
Pour sa part, Anne-Laure Bonnet, journaliste française et ancienne participante au Raid, a évoqué son expérience lors de ce défi sportif qui, selon elle, "est à la portée de toutes". "J'ai réussi à le faire, c'était un moment extraordinaire avec beaucoup de partage", a-t-elle dit.
D'après elle, l'aventure a été rendue d'autant plus spéciale "grâce à la présence de personnes qui nous ont accompagnés tout au long du parcours", ajoutant ainsi une dimension humaine précieuse à cette expérience "exceptionnelle".
Cette manifestation sportive 100% féminine se court en binôme du début à la fin pour une aventure partagée. Ce raid, grandeur nature par ses paysages mais à taille humaine pour les cinquante équipes prenant le départ, est itinérant. Celui-ci navigue entre les eaux turquoise de l’océan Atlantique et les dunes de sable doré.
Les participantes s’affrontent sur différentes épreuves (Boot camp, canoë, run & bike, trail, course d’orientation, VTT) réparties sur quatre jours. Ce défi sportif est avant tout un raid de découverte et de partage à travers des paysages marocains inédits.
Dans le cadre de la clôture de cette dixième édition du Raid Sahraouiya, l'organisation prévoit la tenue d'un gala de charité dédié à la collecte de fonds en vue de l'ouverture d'une maison d'accueil SOS Village à Dakhla destinée aux orphelins, y compris les enfants affectés par le séisme d'El Haouz, survenu en septembre dernier.