“Depuis 2009, l’Académie Mohammed VI, basée à Salé, près de la capitale Rabat, forme les joueurs marocains dans des infrastructures qui n’ont rien à envier aux plus grands clubs du monde”, relève le média français dans un article publié sur son site web.
Définitivement sortie de terre en 2010, cette structure de formation de talents dispose d’un complexe qui “se veut moderne, voire en avance sur son temps”, proposant notamment des terrains en herbe, synthétique, intérieur et même de beach-soccer, souligne la publication, ajoutant qu’”avec ses 18 hectares de modernité, l’Académie n’a rien à envier aux installations des mastodontes européens”.
En parallèle de la formation footballistique, l’éducation des jeunes est également prise en charge par l’Académie et ses deux dortoirs complétés par dix salles de cours, poursuit la publication.
"Très peu de clubs ont un hébergement. Les enfants viennent s’entraîner et rentrent chez eux. Les familles étaient très heureuses de confier leur enfant à une structure qui, certes était à ses débuts, mais montrait des gages d’avenir, pas seulement footballistique", rapporte le quotidien en citant Nasser Larguet, premier directeur de l’Académie.
L’Académie mûrit et ses premiers fruits tombent de l’arbre. Mais le plus juteux d’entre eux est sans aucun doute la demi-finale de la Coupe du monde 2022, note Ouest-France, ajoutant que sur les 23 héros marocains, quatre ont fait leurs armes à l’Académie Mohammed VI, dont trois titulaires (Azzedine Ounahi, Reda Tagnaouti, Youssef En-Nesyri et Nayef Aguerd).
En plus d’avoir formé des joueurs locaux, l’Académie a également montré à la diaspora marocaine que le pays était en train de grandir. Grâce à cette éclosion, la sélection marocaine “a pu convaincre des Achraf Hakimi, Hakim Ziyech, Sofyan Amrabat, Noussair Mazraoui, Sofiane Boufal, Amine Harit…" de jouer pour les Lions de l’Atlas, soutient Nasser Larguet.
“C’est là qu’on a franchi un palier. Ils ont vu qu’on avait un gros potentiel au pays maintenant. Les meilleurs joueurs marocains nés en Europe se bousculent pour jouer avec les sélections du Maroc”, ajoute-t-il, faisant valoir que ces grandes stars optant pour le Maroc ont créé un effet entonnoir.
Récemment, d’autres promesses d’origine marocaine ont également opté pour leur pays d’origine au détriment de leur pays de naissance comme Oussama El Azzouzi (né aux Pays-Bas) ou Ilias Akhomach (né en Espagne), explique le quotidien.
Si cette place dans le dernier carré du Mondial du Qatar prend toute la lumière, elle n’est pas le seul accomplissement récent d’un pays sur la pente ascendante, remarque la publication.
"Les U17 qualifiés pour la première fois de l’histoire en Coupe du monde, les U23 déjà qualifiés pour les Jeux olympiques”, énumère l’ancien DTN de la fédération royale marocaine.
"On a des résultats sur la scène mondiale. Ça pousse les joueurs à opter pour le Maroc. Aujourd’hui, le Maroc présente une très belle vitrine" et "tout ça, c’est parti de l’Académie", conclut M. Larguet.