Dans le détail, 430 autorisations ont été accordées au profit des agriculteurs pour l’activité de culture et de production de cannabis, et 179 ont été octroyées pour des activités de transformation dont 47 à des fins industrielles, 7 à des fins médicales, 51 à des fins de commercialisation, 54 à des fins d’exportation, 17 à des fins d’importation des semences et 3 à des fins de transport, a-t-il précisé.
De même, ces 179 autorisations ont concerné 82 opérateurs : 7 établissements pharmaceutiques, 13 coopératives, 45 sociétés et 17 personnes physiques, a poursuivi le responsable.
Il a, en outre, assuré que l’ANRAC a certifié, en 2023, quelque 2,1 millions de semences de cannabis sur la base de 21 autorisations d’importation octroyées par l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et enregistrées au niveau des Douanes, pour une superficie de 277 Ha, en faveur de 32 coopératives de production regroupant 416 agriculteurs.
Et d’ajouter que la production de cannabis enregistrée en 2023 au niveau des trois provinces réglementées s’élève à 294 tonnes, avec un rendement moyen variant de 10 à 27 Qx/Ha.
Par ailleurs, l’ANRAC a présenté lors de son Conseil d’Administration, tenu courant décembre, le bilan de ses réalisations en 2022, l’état d’avancement des réalisations techniques et financières de 2023 et le programme d’action de la campagne 2024.
Le responsable a fait savoir à cet égard que les produits de cannabis marocains à base de CBD peuvent être commercialisés dans les compléments alimentaires et les produits cosmétiques à partir de 2023 aux niveaux national et international, relevant que les arrêtés y afférents ont été signés en novembre 2023 par les ministères de la Santé et de l’Agriculture.
Les opérations de suivi et de contrôle réalisées par l’ANRAC ont aussi montré que toutes les activités relatives au cannabis entreprises par les agriculteurs et les opérateurs en 2023 sont conformes aux dispositions réglementaires (Tenue des registres réglementaires, superficies déclarées, teneurs de THC, quantités livrées aux opérateurs par les coopératives de production), a-t-il enchainé.
Il a, en outre, affirmé que la réglementation de la filière de cannabis a suscité un intérêt croissant de la part des agriculteurs et des investisseurs pour exercer les activités relatives aux usages du cannabis, ajoutant que les agriculteurs ont montré une réelle volonté de se convertir vers la production du cannabis licite.
Le responsable a en outre noté que l’ANRAC accordera en 2024 une attention particulière à la valorisation de la variété locale de cannabis et à la promotion de l’investissement dans la filière de cannabis marocain en adéquation avec le besoin du marché mondial.
Dans ce sens, il a expliqué que les laboratoires d’analyse marocains peuvent dorénavant procéder aux analyses des produits de cannabis en teneurs de THC et CBD et octroyer aux agriculteurs et aux opérateurs les certificats requis pour la commercialisation du cannabis et de ses produits.
Créée en vertu des dispositions de la loi n° 13-21 relative aux usages licites du cannabis, l’ANRAC assure la mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation, de l’exportation du cannabis et de l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
L’Agence est chargée d’assurer la tenue de l’état des stocks du cannabis et de fournir à l’Organisme international compétent les évaluations et informations demandées conformément aux engagements internationaux du Royaume. Elle veille aussi sur les procédures d’octroi des autorisations aux opérateurs nationaux et internationaux dans l’industrie du cannabis médical et industriel, aux sociétés de semences, aux pépinières, aux compagnies de transport, outre la création des premières coopératives pour la transformation et l’industrialisation des produits locaux dont les membres sont des agriculteurs locaux.
L’ANRAC est chargée aussi de soutenir la recherche sur l’utilisation du cannabis dans les domaines médical, cosmétique et industriel, outre la simplification des procédures administratives en coordination avec les autorités administratives concernées, ainsi que l’orientation des activités illégales vers des activités licites, durables et génératrices de revenus.