Ces réunions s’inscrivent dans le cadre des consultations et auditions menées par l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Dans une déclaration à la presse, le président de l’ABAM, Mohamed El Hamidi, a indiqué que les propositions présentées devant l’Instance chargée de la révision du Code de la famille reposent essentiellement sur le principe de la citoyenneté et appellent à réaliser l’égalité au sein de la famille, toutes composantes confondues, estimant qu’il s’agit d’une loi de grande importance pour la société, eu égard à son aspect protecteur et garant de l’équilibre de la famille.
De son côté, le secrétaire-greffier en chef au Tribunal de première instance de Kénitra, Abdessalam Kaykay, a relevé que toute révision légale du Code de la famille doit tenir compte du volet procédural, y compris les aspects administratifs, financiers, comptables et légaux qui rentrent dans les prérogatives du secrétariat-greffe des tribunaux du Royaume.
Pour sa part, le coordinateur de l’Association Massar, Bilal Talidi, a souligné que son instance a formulé ses propositions partant de l’évaluation de la réalité de la pratique juridique du Code de la famille, appelant à ce que la révision se concentre sur le renforcement des mesures garantissant en premier lieu la cohésion et la stabilité de la famille.
Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu'il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille "doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable", notant que "la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale".