"L’expérience du Maroc en matière de préservation du patrimoine urbain historique est pionnière et nous saluons l’engagement de SM le Roi Mohammed VI qui démontre que le premier engagement en faveur de la préservation de ce legs ne peut venir que des Etats eux-mêmes", a ajouté M. Dia dans un entretien à la MAP, en marge d’une Conférence régionale sous le thème "Réhabilitation du logement dans les établissements historiques de la région arabe : Défis et opportunités".
Certes, des institutions comme la BID, l’UNESCO et ONU-habitat peuvent accompagner et appuyer cette entreprise, mais le bel exemple donné par le Maroc a montré que le substratum de la préservation du patrimoine doit émaner de la volonté et de l’engagement de l’Etat lui-même, a-t-il enchainé.
Et M. Dia de poursuivre qu’une telle démarche ne peut qu’inciter les autres partenaires à s’associer à cet effort et à oeuvrer dans le cadre d’une démarche collective, qualifiant de "colossal" l’investissement engagé par le Maroc en la matière.
Il a, en outre, fait part de sa joie d’avoir visité la Médina de Marrakech, le temps de constater de visu tout le travail accompli et les efforts consentis par le gouvernement marocain sous le Leadership de SM le Roi dans ce domaine. "Nous allons continuer à apprendre de cette belle expérience pour signifier aux autres pays l’importance de cet engagement à l’échelle locale", a-t-il dit.
"Cela permettrait aussi de penser à la durabilité des solutions", a expliqué M. Dia, estimant qu’il n’est plus approprié de continuer à penser que les solutions viennent de l’étranger. "La volonté manifestée par le Maroc d’agir pour la préservation de son patrimoine est pour nous un facteur encourageant qui nous montre la voie à suivre", s’est-il réjoui.
S’agissant des efforts menés à l’échelle du Continent pour la préservation du patrimoine culturel, architectural et urbain, il n’a pas manqué de rappeler que l’Afrique est un Continent de richesses et de diversité, notamment avec un patrimoine culturel riche et diversifié extrêmement important.
"Voir des initiatives comme celle du Maroc se concrétiser sur le Continent nous encourage à se projeter dans l’avenir avec assurance et optimisme pour une meilleure préservation du patrimoine historique", a-t-il relevé.
Il a, en outre, estimé qu’il s’agit d’une belle façon de réconcilier le passé et le présent pour préserver l’avenir.
Sur un autre registre, il s’est félicité du choix de Marrakech pour l’organisation de cette Conférence, une cité millénaire qui regorge, à l’instar d’autres villes arabes, d’un riche patrimoine urbain ayant une importance culturelle et historique qu’il est impératif de préserver.
Le séisme du 8 septembre dernier survenu au Maroc "nous amène à se rappeler l’importance de faire en sorte que ce patrimoine soit encore préservé pour les futures générations", a-t-il conclu.
Organisée par ONU-Habitat, la BID et l'UNESCO, en collaboration avec le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, et avec le soutien de l’Union pour la Méditerranée et du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial, cette conférence, de trois jours, réunit plus de 40 experts issus de 10 pays arabes.
Cette rencontre vise à échanger des expériences internationales, à mettre en valeur les bonnes pratiques et à définir une feuille de route pour la réhabilitation du logement dans les établissements urbains historiques de la région arabe.
Elle s'inscrit dans le cadre d'un projet visant à faire le point sur la situation du logement dans les établissements historiques de pays sélectionnés de la région arabe, dont le Maroc, l'Arabie saoudite, l'Irak, le Bahreïn, l'Égypte, le Yémen, la Jordanie, la Tunisie, le Liban et le Sultanat d'Oman.