Au cours des différentes rencontres auxquelles l’ANEF a pris part dans le cadre la 28ème session de la CCNUCC (30 novembre au 12 décembre à Dubaï), M. Houmy a insisté sur l'importance de rehausser la place des solutions fondées sur la nature dont le rapport coût-bénéfice est le plus avantageux, ainsi que sur le renforcement coordonné des appuis techniques et financiers et des initiatives régionales quel qu’en soit le cadre de coopération bilatérale, multilatérale ou triangulaire, précise un communiqué de l'Agence.
M. Houmy a, dans ce sens, souligné que la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », en tant que solution fondée sur la nature, bénéficie actuellement de l’appui de plus d’une dizaine de partenaires techniques et financiers, en l’occurrence : l’Union européenne, l’Agence Française de Développement, la Banque Mondiale, l’Agence Allemande de Coopération Internationale, la Banque Allemande de Développement, le Fonds Français pour l’Environnement Mondial, les Affaires Mondiales Canada et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture dans le cadre des programmes actifs actuellement, la Banque Européenne d’Investissement dans le cadre d’un programme approuvé, ainsi que la Banque Africaine de Développement et le Service Forestier Coréen dont les programmes sont en phase finale de formulation.
Aussi, la Conférence des Parties a été une occasion propice pour mettre en lumière et promouvoir la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 ». Cette stratégie constitue, en effet, un levier fondamental dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets, comme elle contribue à la réalisation de nombreux objectifs de développement durable notamment ceux liés à la réduction de la pauvreté, à la restauration des écosystèmes terrestres et aquatiques, ainsi qu'à la promotion de l'accès à une énergie durable.
En marge de la Conférence, le directeur général de l’ANEF a tenu un certain nombre de rencontres bilatérales notamment avec ses homologues des Emirates Arabes Unies et de l’Arabie Saoudite ainsi qu’avec différents partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’ANEF dans la mise en œuvre de la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 ».
Ces rencontres ont permis de passer en revue les nombreuses actions réalisées et futures dans le cadre des programmes de coopération liant l’ANEF à ses partenaires. Elles ont permis également de discuter et d’échanger sur les initiatives qui pourraient être développées afin de consolider ces partenariats stratégiques qui visent, entre autres, la lutte contre le changement climatique, à savoir le renforcement de la coopération avec l’Arabie Saoudite dans le cadre de l'initiative verte saoudienne et celle du Moyen-Orient vert, et avec les Emirats Arabes Unies en matière de conservation de la biodiversité.
Il s'agit également, ajoute la même source, de la valorisation des progrès très satisfaisants enregistrés dans le cadre du Programme « Ghabati, Hayati », premier programme de coopération internationale déployé dans le cadre de la Stratégie « Forêts du Maroc », financé par l’Agence Française de Développement et appuyé sur le plan technique par « Expertise France ».
Parmi ces actions, le communiqué cite la coordination avec le Secrétariat du Forum des Nations Unies pour les Forêts en relation avec la mise en œuvre du Plan Stratégique des Nations Unies pour les Forêts, notamment via des actions de coopération sud-sud, ainsi que le renforcement de la coopération avec le Secrétariat de la Convention sur les Zones Humides d’Importance Internationale (RAMSAR) à travers l’inscription de nouveaux sites RAMSAR au Maroc.
L'Agence fait en outre état du développement de projets régionaux avec le soutien du Bureau Régional de l’ONU-Femme pour la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord en appui au Plan d’Action Genre de l’ANEF visant entre autres l’amélioration des conditions des femmes en milieu rural.
Dans le cadre de sa planification pluriannuelle, l’ANEF a intégré les différents engagements, pris par le Maroc dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, qui relèvent de sa compétence.
La mise en œuvre de ces engagements suit un rythme progressif qui prend en considération, à la fois les prérequis procéduraux et les exigences normatives dues aux réformes ayant conduit à la transformation institutionnelle du secteur forestier et également à l’impératif de mener la conduite du changement dans la continuité, conclut le communiqué.