La délégation marocaine, conduite par l'Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Mohamed Basri, était composée des membres des départements nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la Convention sur le plan national.
Cette session, durant laquelle le Maroc a été élu en tant que Vice-Président au nom du Groupe Africain, a été marquée par l’examen de plusieurs points à l’ordre du jour, portant notamment sur le suivi de la mise en œuvre des dispositions de la Convention, y compris par les différents programmes de renforcement des capacités des Etats membres.
Figuraient également à l’ordre du jour le budget-programme biennal de l’Organisation au titre de l’année 2023-2024, les aspects de gouvernance et la politique de réembauche par le Directeur Général de l’OIAC, la confirmation du parachèvement du processus de destruction des stocks d’armes chimiques déclarés, et les mesures pour la lutte contre la réémergence de la menace chimique.
Dans le cadre du débat général, M. Basri a réitéré la position de principe et l’attachement fort du Royaume aux objectifs de désarmement, de non-prolifération et de lutte contre les armes de destruction massive, tout en réaffirmant le soutien sans faille aux objectifs nobles de la Convention.
S’agissant du renforcement de la coopération entre l’OIAC et l’Afrique, l'Ambassadeur, Représentant permanent a souligné la nécessité de la mise en avant d’une coopération Sud-Sud active et agissante, qui tienne compte des réalités spécifiques de chaque Etat Partie et de chaque sous-région.
A ce titre, il a mis en exergue l’engagement du Royaume du Maroc pour l’optimisation de la collaboration entre les pays membres africains, en rappelant l’organisation en 2023, par le Maroc, conjointement avec le Secrétariat Technique de l’OIAC, de plusieurs formations importantes, ainsi que des programmes de Tutorat-Partenariat, au profit de nombreux représentants notamment d’Etats Parties africains, permettant le renforcement des capacités et le partage des bonnes pratiques en la matière.
Le diplomate a également réitéré l’appel du Royaume pour la continuation des efforts du Secrétariat Technique de l’Organisation, en particulier en faveur de l’Afrique et ce, afin d’assurer une mise en œuvre équilibrée et optimale de la Convention.
Cette Conférence, qui se réunit annuellement, a pour objectif principal d’évaluer l’état de la mise en œuvre de la Convention et de définir les priorités de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pour les années à venir, notamment pour ce qui est des aspects organisationnels et de gouvernance, de budget de fonctionnement, de régime de vérification, ou encore, de formation et de renforcement des capacités.
Il est à noter que l’OIAC, avec ses 193 pays membres, supervise les efforts de la communauté internationale visant à éliminer définitivement les armes chimiques.
Depuis l’entrée en vigueur de la Convention en 1997, qui est le traité de désarmement le plus efficace, éliminant toute une classe d’armes de destruction massive, la totalité des stocks d’armes chimiques déclarés ont été détruits sous la vérification de l’OIAC. Ses efforts considérables dans l’élimination des armes chimiques lui ont valu le prix Nobel de la Paix en 2013.
Le Maroc a signé la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques en janvier 1993 et l’a ratifiée en décembre 1995. Depuis lors, le Royaume, qui n’a jamais été un possesseur d’armes chimiques, a rempli toutes ses obligations au titre de la Convention, tout en demeurant un fervent défenseur de l’utilisation de la chimie à des fins pacifiques.