L’aggravation du drame humanitaire à Gaza et l’acharnement contre les civils interpellent la communauté internationale, plus particulièrement les puissances agissantes et le Conseil de sécurité, organe onusien chargé du maintien de la sécurité, de la stabilité et de la paix dans le monde, a affirmé le Souverain dans un message au président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Cheikh Niang.
Sa Majesté le Roi a appelé, à cet égard, les puissances agissantes et le Conseil de sécurité à "mettre de côté leurs dissensions pour œuvrer de concert à l’adoption d’une résolution qui visera, de manière décisive et contraignante, l’application immédiate d’un cessez-le-feu durable, selon les règles du droit international et du droit international humanitaire".
Le Souverain a rappelé, dans ce cadre, les quatre priorités urgentes définies par Sa Majesté pour faire cesser le massacre de vies humaines, portant sur une désescalade urgente et concrète et la fin des agressions militaires pour aboutir à un cessez-le-feu durable et vérifiable, la protection des civils, l'acheminement fluide et en quantités suffisantes des aides humanitaires au profit des populations de Gaza, et une perspective politique pour la question palestinienne, de nature à relancer la solution à deux États.
La dernière escalade, a souligné Sa Majesté le Roi, est la conséquence inéluctable de l’absence de tout horizon de règlement politique de la question palestinienne, alors même que cette perspective est la clé de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans la région.
"Elle est également le résultat de la multiplication méthodique de pratiques extrémistes israéliennes, d’initiatives unilatérales et d’actes de provocation récurrents à Al-Qods", a ajouté Sa Majesté le Roi, notant que ces agissements ne peuvent que compromettre les efforts d’apaisement et saper les initiatives internationales visant à mettre fin aux tensions et à sortir du cercle vicieux de la violence.
Le Souverain a relevé que les représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont mis en évidence de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit international humanitaire, réaffirmant à ce propos Son rejet et Sa condamnation "de toutes les exactions commises, de la politique de punition collective, de déplacement forcé et de toute tentative visant à imposer un nouveau fait accompli".
"La bande de Gaza fait partie intégrante des territoires palestiniens et de l'État unifié de Palestine", a réitéré Sa Majesté le Roi, qui a insisté sur "la nécessité de faire bénéficier les frères palestiniens dans la bande de Gaza des secours qui doivent leur parvenir en quantités suffisantes et sans entraves, de manière sûre et durable".
Le Souverain a, dans ce contexte, rappelé l’envoi par le Maroc d’aides humanitaires d’urgence au profit de la population dans la bande de Gaza, précisant qu’il s’agit d’une contribution du Royaume aux efforts de secours et d’assistance fournis par la communauté internationale.
En dépit de cette situation sombre et de l’absence de perspectives d’un règlement du conflit au Moyen-Orient, Sa Majesté le Roi affirme garder "bon espoir que les membres de la communauté internationale mutualisent leurs efforts pour relancer le processus de paix", précisant que la paix, une option stratégique, est la seule voie qui puisse assurer sécurité et stabilité pour tous les peuples de la région et les protéger contre la spirale de la violence et des tourments de la guerre.
Le Souverain a assuré que la clef de cette paix "réside dans la Solution à deux Etats : issue réaliste convenue par la communauté internationale et dont la concrétisation passe impérativement par le processus de négociations".
A cet égard, Sa Majesté le Roi a réitéré la position inébranlable du Maroc en faveur de la Cause palestinienne juste et réaffirmé Son soutien aux droits légitimes du peuple palestinien frère, liés à l’établissement de son Etat indépendant ayant Al-Qods orientale comme capitale.
Le Souverain, Président du Comité Al-Qods, a insisté à nouveau sur la nécessité de préserver le cachet singulier de la Ville d’Al-Qods et de ne pas altérer son statut juridique, civilisationnel, historique et démographique, "car elle constitue un haut lieu spirituel de coexistence et d’entente entre les adeptes des trois religions monothéistes".