"Beaucoup d'indicateurs montrent que l'économie mondiale va se développer grâce, et avec, cette avancée technologique, qui a le potentiel de créer un grand impact social et économique dans le monde entier, y compris en Afrique", a indiqué Mme Seghrouchni dans un entretien à la MAP.
L'IA, a-t-elle relevé, est reconnue aujourd'hui comme "une science" qui est en train de métamorphoser tous les pans de la société, soulignant la nécessité de la développer aux niveaux marocain et africain.
"Pour cela il faut avoir une vision claire d'une stratégie nationale et africaine pour ne pas faire du +made ailleurs+ chez nous, c'est-à-dire qu'il faut réunir les acteurs du Maroc et d'Afrique autour de cette question qui est plus qu'urgente aujourd'hui", a expliqué Mme Seghrouchni.
"Ai Movement a été mis en place pour créer un hub régional d'excellence en intelligence artificielle et sciences des données, qui a une portée marocaine, mais aussi africaine et internationale’’, a-t-elle rappelé, notant que dans cette perspective, les activités du centre sont structurées autour de quatre axes principaux, à savoir la santé, l'environnement, l'impact social et économique.
De ce fait, l'IA va stimuler l'industrie, l'économie, l'éducation et la santé, a souligné la présidente exécutive du centre international d'intelligence artificielle au Maroc, notant que tous les domaines de la vie sont actuellement touchés par cette discipline.
S'agissant de la désignation récente du "Ai Movement" comme un centre de catégorie II de l'Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), Mme Seghrouchni a relevé que cette labellisation est "une consécration" pour "Ai Movement" qui existe depuis deux ans et demi, notant que celle-ci permettra une visibilité considérable au centre, tant à l'échelle continentale qu'internationale.
"Cette désignation nous permettra aussi d'établir des liens avec d'autres centres d'excellence, notamment ceux de l'UNESCO, autour des thématiques de l'intelligence artificielle et des sciences des données, et de développer nos activités", a-t-elle ajouté, relevant que celle-ci va certainement apporter des investissements et attirer des compétences.
Pour ce qui est des défis de l'IA aux niveaux marocain et africain, Mme Seghrouchni a soulevé que le vrai challenge serait de "former les populations à ces nouvelles technologies".
"L'un des défis majeurs consiste à trouver des talents pour travailler dans ce domaine. Un autre challenge réside dans la formation des jeunes générations aux nouvelles technologies émergentes", a-t-elle précisé.