Ces réunions s’inscrivent dans le cadre d'une série de consultations et de séances d’écoute, que tient l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la Haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Dans une déclaration à la presse au terme de cette réunion, Yamna Taltit, membre du MEM, a indiqué que le chantier de révision du Code de la famille intervient deux décennies après l'adoption dudit code, une période au cours de laquelle le Maroc a connu d'importantes mutations sociales et économiques affectant la structure traditionnelle de la famille.
Et d'ajouter que ce chantier offre l'opportunité de réviser les articles concernant les enfants et les femmes afin d'oeuvrer pour remédier à toute pratique préjudiciable à ces catégories et protéger la famille dans son ensemble.
Dans une déclaration similaire, la présidente de l'association "Touche pas à mon enfant", Najat Anwar, a souligné que son association nourrit l'espoir de voir se concrétiser les objectifs fixés dans le cadre du chantier de révision du code de la famille, dont la protection de la famille et des enfants.
Elle a, en outre, indiqué que les propositions soumises par l'association s'alignent sur ces objectifs et portent sur le renforcement de l'expertise psychologique et des services sociaux, la formation des futurs jeunes mariés et la médiation familiale.
Pour sa part, la membre de la Plateforme CDE-Maroc, Habiba Dahbi, a réaffirmé l'engagement de la Plateforme en faveur de la protection des principes de la Convention relative aux droits de l'enfant, notamment la non-discrimination, le droit à la vie, à la participation et au respect de l'opinion de l'enfant, le but étant de servir l'intérêt supérieur de cette catégorie.
Elle a souligné la nécessité d'adopter des textes juridiques assurant une protection complète des enfants et le respect de leurs droits, en particulier ceux ayant des besoins spéciaux, et de lutter contre la discrimination à leur égard, en accord avec les conventions internationales et la constitution de 2011.
De son côté, la membre du mouvement Hiya, Ghizlane Mamouni a indiqué que le Mouvement a saisi cette réunion pour faire entendre les voix des femmes, tout en plaidant pour un renforcement de la protection des enfants, conformément à la Constitution de 2011 et aux engagements internationaux du Maroc.
Par ailleurs, la présidente du Forum des femmes sahraouies pour le développement, Fatima Laili, a relevé que le chantier de la révision du Code de la famille est un acquis majeur qui intervient suite à l'identification de certaines lacunes dans son application depuis vingt ans.
Elle a, à cette occasion, fait savoir que le Forum a veillé à soumettre des propositions d'amendements portant sur divers sujets relatifs à l'enfant, à la femme et à la famille en général.
Quant à la présidente du Centre international de la diplomatie, Karima Ghanem, elle a souligné que les propositions d'amendements présentées reposent sur un mémorandum incluant les conclusions de trois consultations nationales organisées par le Centre dans le cadre de la révision du code de la famille.
Ces consultations ont connu la participation d'acteurs de la société civile, d'institutions gouvernementales, ainsi que des acteurs politiques et économiques, a-t-elle précisé, ajoutant que les propositions d'amendement concernent différentes composantes de la famille, en particulier les enfants, notamment ceux ayant des besoins spéciaux, conformément aux législations nationales et internationales.
Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille "doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable", notant que "la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale".