Initié sous le thème "Investissements, infrastructures et industries : redéfinition, redémarrage ou relance ?", ce panel a constitué une occasion, pour les différents intervenants, de mettre en avant l’importance de la mise à niveau des réseaux d’énergies, des systèmes de transport, de la logistique, et des télécommunications afin de promouvoir l’échange commercial et les zones économiques au niveau continental.
Dans un objectif d'amélioration du climat des affaires et de promotion du commerce interafricain, les panélistes ont souligné l’importance de l’industrialisation durable, de l'adoption des pratiques économiques propres et des nouvelles technologies, de la mise en place d'un cadre juridique favorable aux investissements à long terme ainsi que du développement des moyens d’accès au financement
A cet égard, Claire Davanne, consultante de la Banque mondiale (BM) a relevé que les multiples crises qu’a connues le monde dernièrement (pandémie de Covid-19, conflits politiques ...) ont causé des dommages collatéraux exponentiels au niveau du continent africain, dont des risques liés à la rareté de l’eau et aux systèmes alimentaires.
Elle a ainsi mis en relief la nécessité de mettre en place des moyens de résilience en période de crises, outre la formation des ressources humaines et l'adaptation aux changements climatiques et démographiques, citant dans ce sens le cas de l'Afrique du Sud qui a la population la plus jeune au monde, avec près de 17% de personnes âgées de moins de 30 ans.
Cette population, a-t-elle poursuivi, devrait doubler dans les prochaines années, "ce qui nécessite une préparation en matière d’infrastructures et de mise à niveau des systèmes d’éducation et de formation".
Dans ce sens, le directeur des politiques publiques et des affaires gouvernementales pour l'Afrique subsaharienne chez Moharram & Partners, Benjamin Arunda, a relevé que le développement des infrastructures en Afrique passe par l’augmentation des investissements destinés au logement et par le financement de l'offre en la matière.
Il a ainsi appelé les pays africains à préparer le terrain à la croissance démographique en mettant à niveau les politiques de l’habitat et en se tournant vers les nouvelles technologies pour accélérer les processus de construction et améliorer la qualité des logements, et aussi à travers la création de fonds destinés à cet objectif.
De son côté, le président du Directoire Medz, Mohssine Semmar, a souligné l’importance de la facilitation des procédures en faveur de l’encouragement des investissements, rappelant que Medz accompagne les stratégies sectorielles pour améliorer la qualité des infrastructures et repérer les secteurs à très grande valeur ajoutée ou à fort potentiel et aide les investisseurs à développer leur business plan, et s’assurer de sa rentabilité.
Il a plaidé pour "une écoute agissante, proactive et anticipative" du marché et des attentes exprimées par les investisseurs, notamment dans les domaines de l’automobile, l’aéronautique, l’outsourcing, l’ingénierie, l’agroalimentaire pour hausser davantage les taux d’intégration.
Pour sa part, Abdoulaye Balde, ministre d'État, directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) à la République du Sénégal, a affirmé que l’initiative du Gazoduc Maroc-Nigéria constitue "une opportunité énorme", favorisée par plusieurs réformes et par l’encouragement de l’investissement.
Le développement de modèles innovants d’investissement, et le développement des réseaux routiers sont des éléments clés pour le changement de paradigmes de l’investissement en Afrique, a-t-il ajouté.
La 15è édition du Forum international MEDays, organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunit plus de 200 intervenants de haut niveau, dont des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des chefs de grandes entreprises internationales et des personnalités internationales de premier plan, autour de plus de 5.000 participants venus d'une centaine de pays.