La conférence "Africa Green Growth", organisée jeudi dans le cadre de cette édition en collaboration avec Renewable Energy Solutions for Africa (RES4Africa), s'est, dans ce sens, concentrée sur l’approche Nexus Water Energy Food (WEF) en tant que partie intégrante des programmes de développement international.
Elle a mis en lumière les interconnexions entre les systèmes alimentaires, d'eau et d'énergie, en se focalisant sur les modèles d'affaires et les mécanismes de financement capables d'augmenter la productivité économique.
L’objectif est d’ouvrir la voie à des projets intégrés, allant de l’agrivoltaïque aux solutions d’irrigation de précision et de stockage frigorifique, pour répondre aux problèmes urgents dont souffre l’Afrique.
S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire général de la Fondation RES4Africa, Roberto Vigotti, a souligné que la Fondation cherche à créer des conditions favorables pour attirer les investissements dans les technologies énergétiques propres afin d’accélérer la transition et la transformation énergétiques justes de l’Afrique.
"Nous œuvrons en faveur d'une transition énergétique de l’Afrique afin d’atteindre l’ODD 7 et d’assurer l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous", a-t-il indiqué.
La Fondation agit comme un pont entre l’Europe et l’Afrique, en rassemblant un réseau de membres issus de l’ensemble des secteurs des énergies propres des deux continents et en encourageant des partenariats internationaux de haut niveau, a-t-il relevé.
Par ailleurs, il a mis en avant l’importance de la transformation durable des systèmes électriques africains pour garantir un accès fiable à l’électricité, permettant au continent de réaliser pleinement son développement durable, résilient et inclusif.
Il s’est également arrêté sur les actions et les projets entrepris par la RES4 en Afrique, notamment l’initiative "The Missing Link", dont le Maroc adhère, et qui vise à soutenir l’avancement du programme de réforme du secteur de l’électricité en Afrique et à promouvoir des investissements privés dans les infrastructures de production, de transmission et de distribution.
Les besoins croissants de l’Afrique en matière d’énergie et les multiples facettes de son paysage énergétique sont au cœur de nos programmes, à travers la sensibilisation concernant l’état de préparation de la politique nationale et des cadres réglementaires pour attirer les investisseurs privés, le partage d’expériences positives en matière de réformes politiques et réglementaires et le renforcement des capacités nationales, a-t-il conclu.
Cette rencontre, qui a permis de présenter une vision globale des opportunités et des défis actuels en Afrique, a été marquée par la présence de plusieurs représentants de gouvernements africains, d'associations, d'institutions, et de délégations pour établir un réseau solide entre les secteurs industriels et institutionnels.
Ces dernières années, l'approche Nexus Eau-Énergie-Alimentation a acquis une importance considérable sur la scène du développement international. Cette approche, liée à 14 des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), est devenue centrale dans les discussions au sein des institutions internationales et financières.
L'approche Nexus du WEF explore les liens complexes entre l'eau, l'énergie et les systèmes alimentaires, offrant un aperçu de modèles commerciaux innovants capables de répondre aux besoins critiques de développement. Lorsqu’ils sont étendus, ces modèles ont le potentiel d’améliorer la productivité économique, de promouvoir le bien-être socio-économique et de doter les pays des capacités nécessaires pour relever les défis posés par le changement climatique.
Le continent africain fait notamment partie des régions les plus touchées par le changement climatique, avec des projections indiquant une augmentation substantielle de la consommation d’eau, de la demande alimentaire et de la demande d’électricité d’ici 2030.