Ces deux réunions s’inscrivent dans le cadre d’une série de consultations et de séances d’écoute, que tient l’Instance avec les différents acteurs concernés, en vue de la mise en œuvre de la teneur de la Lettre Royale relative à la révision du Code de la famille, adressée au Chef du gouvernement.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de ces séances d’audition, Rachida Tahiri, du Collectif pour une législation égalitaire, a indiqué que le CLE a présenté ses visions et propositions, fruit d’une réflexion menée avec des expertes dans ce domaine pendant plus de deux années.
Mme Tahiri a ajouté, à ce propos, que cette réflexion concerne les différentes lois marocaines ayant un impact direct et indirect sur la question de l’égalité des genres et qui ont été examinées selon une philosophie en harmonie avec les dispositions de la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
Elle a, en outre, relevé que les propositions du CLE, qui rassemble 10 associations s’intéressant aux questions liées à la promotion de la condition de la femme, sont les conclusions de la campagne nationale baptisée « BghathaLwa9t » qu’il avait lancée en mai dernier.
Pour sa part, Amal Al Amine, du Collectif Dounia pour l’interdiction du mariage des mineures, a affirmé que ce Collectif qui regroupe 23 associations actives dans ce domaine, a mis l’accent dans ses propositions sur l’annulation de la dérogation en matière de mariage des mineures.
Le Collectif est tout à fait conscient de la nécessité d’accorder l’intérêt qui se doit à d’autres aspects liés à cette question, en plus du volet législatif qui ne peut à lui seul traiter les causes de ce phénomène.
Dans cette Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu'il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille "doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable", notant que "la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale".