Initiée en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement et la Banque Européenne d'Investissement (BEI), cette réunion a rassemblé un aréopage de professionnels de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTA) opérant dans les chaînes de valeur exportatrices.
Elle se fixe pour objectif la présentation du guide digital de la décarbonation, lancé par la Confédération en mai dernier, avec le soutien de la BEI et de l'Union européenne.
Cette rencontre a offert l'opportunité de passer en revue les principales étapes d'une stratégie axée sur la réduction des émissions de CO2, et d’aborder moult thématiques clés de ce Guide, en faveur des entreprises de la région. La finalité étant de parvenir à une meilleure compréhension des enjeux réglementaires, climatiques et de compétitivité de la décarbonation.
Dans une déclaration à la MAP, le président de la CGEM-TTA, Adil Rais, a affirmé que cette réunion vise à mettre en avant l’importance d’une stratégie de décarbonation viable, face à l’introduction progressive de la taxe carbone au niveau du marché européen, et ce à partir de 2026.
Pour ce faire, la CGEM a lancé le guide digital de la décarbonation afin d'accompagner les entreprises marocaines dans l'élaboration de leur stratégie de décarbonation, a-t-il expliqué.
Dans le même contexte, a-t-il poursuivi, la CGEM-TTA a élaboré un autre guide qui touche exclusivement à la partie financière de la décarbonation des entreprises notamment, le financement des équipements et des procédés moins émetteurs de CO2.
Pour sa part, le représentant de la BEI au Maroc, Adrien de Bassompierre, a fait savoir que l’objectif du Guide élaboré est d’accompagner les petites et moyennes entreprises dans leur transition verte, pour pouvoir se positionner vis-à-vis des marchés à l’exportation, devenus plus exigeants en matière environnemental et climatique.
Dans la même lignée, Julianne Furman, directrice générale d’une société opérant dans l’industrie légère à la Zone Franche de Tanger, a mis en exergue la démarche adoptée par son entreprise, depuis près d’un an, afin de s'aligner sur les directives du marché européen concernant la taxe carbone aux frontières.
Un bilan carbone a été réalisé pour avoir une idée sur l’empreinte carbone de l’entreprise et ainsi prendre les dispositions visant à réduire l’émission du CO2 notamment, à travers l’usage d’une énergie propre, a-t-elle expliqué.
En 2016, le Pacte Qualit'Air a été lancé, en marge de la COP22 tenue à Marrakech, pour inciter les entreprises marocaines à évaluer, réduire et compenser leurs émissions de CO2, rappelle-t-on.
En 2022, le Pacte Qualit'Air a évolué en Charte Qualit'Air, pour s’ouvrir à l’ensemble des acteurs, soucieux de s'engager en faveur du climat.